Burkina : Quand l’injure devient une mode

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Le Mercure a tâté le pouls de la cité. Les injures sont en train de devenir des friandises pour le commun des Burkinabè.

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Mode de communication

De plus en plus, injurier devient une chose banale. Les premiers mots des enfants qui apprennent à parler sont souvent des propos discourtois. Quant à ceux qui savent déjà parler, n’en parlons pas. C’est devenu pratiquement un réflexe, qui s’exprime pour oui ou

Image d'illustration : Burkina 24
Image d’illustration : Burkina 24

pour un non. Et généralement, les mamans sont la matière première la plus prisée dans la confection de ces expressions désagréables.

Ce qui est déplorable, c’est l’indifférence des adultes. Et si ce n’était que cela ! Ces derniers commencent à mettre la … bouche dans cette pâte nauséabonde. Quel exemple peut-on donner à des enfants si soi-même s’illustre de la plus mauvaise des manières ?

Insulte égale nom de baptême

Comble de l’inconséquence, les injures deviennent dans certains cas des noms de baptême. Elles sont utilisées comme telles et, misère, ceux qui sont appelés ainsi répondent !

Perte de valeurs

Ces comportements sont sans doute liés à la perte générale des valeurs au sein de la société burkinabè. Une perte causée en partie par le contact avec le monde. Trop de jeunes burkinabè ont tendance à se comparer à certaines stars américaines 50 Cent qui manient l’art des injures dans leur style musical. Récemment, lors d’une émission de « télé-réalité » organisée par une chaine de télé de la place dans des écoles, un élève est monté sur le podium et, dans ce qu’il a appelé « faire du rap », il a injurié la mère d’autrui en anglais et en était fier comme un coq.

Manque de repères

Des valeurs en perte de vitesse due également à une jeunesse qui n’arrive pas à trouver des repères parmi ses aînés, notamment leurs parents mais aussi leurs dirigeants. Un grand frère peut-il gronder son cadet parce qu’il a chipé une crevette alors que lui-même tient dans son dos une baleine qu’il a volée ?  Assurément, non !

Les religieux et les coutumiers demeurent peut-être le dernier recours pour au moins sauvegarder ce qui reste. Mais encore faut-il qu’eux aussi soient irréprochables …

La Rédaction

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