CPI: Amnesty s’inquiète d’un éventuel retrait d’États africains
Amnesty International est préoccupé par le sort que les dirigeants africains réserveront à la Cour pénale internationale lors du sommet extraordinaire de l’Union africaine les 11 et 12 octobre 2013, et s’inquiète particulièrement d’un éventuel départ massif d’États africains de la Cour. La section burkinabè du mouvement a rendu publique ce lundi une déclaration dans laquelle 130 organisations africaines prennent la défense de la Cour et interpellent les dirigeants africains.
« Nous soussignées, les 130 organisations de la société civile africaine et organisations internationales présentes en 34 états africains, vous écrivons afin de prier instamment votre gouvernement d’affirmer son soutien à la CPI ainsi qu’au traité fondateur de la Cour, le Statut de Rome, lors du sommet extraordinaire de UA sur la CPI prévu pour les 11 et 12 octobre 2013 ». Un appel soutenu et signé par Amnesty International Burkina Faso, préoccupé par le sort de la Cour pénale internationale à quelques jours du sommet extraordinaire de l’UA.
La section burkinabè d’Amnesty International qui a signé la déclaration, à l’instar de plusieurs autres sections africaines, fera parvenir la déclaration au Ministre des affaires étrangères, pour encourager le Burkina Faso à soutenir la CPI et également compter sur lui pour porter ce plaidoyer auprès des autres États.
Les chefs d’États et de Gouvernements de l’UA se réunissent en sommet extraordinaire les 11 et 12 octobre pour examiner leurs relations avec la CPI. Cette rencontre qui se tient à un moment où la CPI est de plus en plus contestée, cristallise l’attention des ONG de défense des droits humains qui ont beaucoup milité pour que cette cour voit le jour. Les craintes sont d’autant plus sérieuses que le Kenya a ouvert une brèche en lançant une procédure de retrait de la Cour, un exemple qui pourrait être suivi par d’autres.
Pour les organisations signataires de la déclaration, un retrait d’États africains de la CPI, sonnera comme un recul en matière de droits humains et pourrait favoriser l’impunité. « Nous sommes convaincus que tout retrait de la CPI reviendrait à envoyer un message négatif concernant l’engagement pris par l’Afrique de protéger et de promouvoir les droits humains et de rejeter l’impunité, tel qu’il est formulé dans l’article 4 de l’Acte constitutif de l’Union africaine ». Mieux, « tout retrait risque d’avoir de graves conséquences pour les civils en Afrique » affirme Christian Ouédraogo, d’Amnesty International Burkina Faso.
Même si la justice internationale s’exerce de manière inégale à travers le monde, comme l’admettent les organisations signataires de la déclaration, la CPI reste à ce jour le seul tribunal pénal permanent qui soit doté de l’autorité d’agir quand l’État concerné est incapable ou non désireux d’enquêter ou d’engager des poursuites, et en définitive, la seule garantie pour les victimes d’obtenir justice. Selon Roger Minoungou d’Amnesty Burkina, la création de la Cour a été l’aboutissement d’un long processus et les organisations de défense des droits de l’Homme travaillent pour une justice internationale universelle irréprochable et cohérente.
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