Croissance économique, l’Afrique sur le bon chemin malgré son retard
Selon les statistiques de la Banque mondiale et de l’Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE), l’Afrique connaît ces dernières années un boom sans précédent dans le domaine de la croissance économique. De nombreux pays ont doublé leur PIB sur la décennie (2000-2010).
L’Afrique du Sud occupe la première place dans le classement des pays africains par PIB. De 2000 à 2010, l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Algérie et le Nigéria sont au sommet dans le domaine de la croissance et ont conservé leur rang.
La dépendance aux produits miniers et aux hydrocarbures est en train de diminuer, quoique toujours importante. Sur la décennie indiquée, nombreux sont les pays qui ont doublé leur PIB grâce à l’amélioration de la gouvernance.
La bonne gouvernance a permis au Bénin, même si elle maintient son rang (30e) au classement africain, de réaliser une remarquable progression de 171% (croissance cumulée sur la décennie), sans doute grâce à un climat politique apaisé.
Sur cette période, des pays pétroliers comme la Guinée équatoriale, l’Angola et le Tchad affichent des croissances respectives de 819%, 560% et 421%. Les pays non pétroliers comme le Rwanda s’en sont sortis grâce à un bon leadership.
Le Burkina Faso qui occupait le 29e rang en 2000 a progressé de deux places se retrouvant ainsi à la 27e place. Ce qui est dû à l’amélioration continue du climat des affaires mais également à la stabilité politique qu’a connu le pays durant la période.
Locomotive de l’UEMOA, la côte d’Ivoire (12e) a régressé de trois places consécutivement à la situation que le pays a vécu depuis 1999. Elle a une performance de 109%, un taux deux fois moins important que celui du Burkina, du Mali ou du Niger.
La Guinée équatoriale a enregistré la plus haute performance, 819%, sur la décennie. De manière générale, l’Afrique australe, l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Nord restent les trois pôles de croissance du continent.
La croissance est tributaire de la bonne gouvernance, de la stabilité, de l’environnement des affaires et des richesses du sous sol. La terre et l’agriculture offrent sans doute une meilleure stabilité que la dépendance au secteur touristique et à l’industrie des voyages et loisirs.
Les mauvais élèves sont les Seychelles (19%), le Zimbabwe ( 41%) à cause du bras de fer politique depuis 2002, le Liberia avec le prix de la guerre. Comparés à leurs voisins, la Gambie et la Guinée Conakry décrochent, évoluant moins vite que les pays de la zone UEMOA.
En résistant à la récession mondiale, les pays au sud du Sahara enregistrent une croissance économique annuelle moyenne supérieure à 5% à fin 2011 et qui s’accélèrerait ensuite pour atteindre près de 6% en 2012. Cette bonne tenue serait, selon les experts du FMI, le résultat de mesures ponctuelles, prises par plusieurs pays pour stimuler la production.
Cependant, le continent est encore en retard remarquable en comparaison avec le reste du monde en termes de Produit intérieur brut par habitant et d’indicateurs sociaux.
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