Economie burkinabé : l’émergence par la SCADD?
La mise en œuvre du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) a certes permis de réaliser des progrès certains en matière de gestion économique, mais ces progrès n’ont pas permis de réaliser pleinement les objectifs quantitatifs de développement, notamment la réalisation d’une croissance robuste et la réduction significative de la pauvreté. Partant, la Stratégie de croissance et de développement durable (SCADD) qui tire ses fondements de la Vision Burkina 2025, a été adoptée le 29/12/ 2010 pour insuffler une nouvelle dynamique afin de sortir de l’inertie et des pesanteurs, et amorcer l’envol du Burkina vers le progrès, en trouvant de nouvelles voies de création de valeurs
En effet, au rythme des progrès actuels, le Burkina mettrait encore des décennies pour parvenir à se situer au seuil d’un développement durable. Il est effectivement reconnu que pour engager véritablement le développement, il faut que la croissance économique passe durablement à un niveau nettement supérieur à celui de la croissance démographique. Autrement dit, la productivité devrait croître plus vite que la population, ce qui nécessite d’agir à la fois sur la démographie et l’économie. Aussi, s’avère‐t‐il nécessaire de revisiter le CSLP afin de favoriser l’accélération de cette productivité et de la croissance, véritables conditions pour réduire durablement la pauvreté et au‐delà de la réduction de la pauvreté, engager le processus d’un développement durable.
Quelques objectifs du CSLP
Le CSLP originel visait comme premier objectif à accélérer la croissance et la fonder sur l’équité par la création des conditions d’une croissance équitable, le maintien d’un cadre macro‐économique stable, et l’amélioration de la compétitivité de l’économie. Deuxio, ce cadre se voulait garante de l’accès des pauvres aux services sociaux de base et à la protection sociale en renforçant les capacités humaines (éducation, santé, nutrition, VIH/SIDA, eau potable, assainissement…). Tertio, le CSLP travaillait à élargir les opportunités en matière d’emploi et d’activités génératrices de revenus pour les pauvres, dans l’équité. Dernièrement, il visait à promouvoir la bonne gouvernance notamment la gouvernance politique, administrative, économique et locale.
Projection sur l’avenir
Le Gouvernement, dans la recherche de la meilleure voie pour assurer le développement du pays, a initié l’Etude nationale prospective « Burkina 2025 » qui a permis au pays de se doter d’une vision. Il s’agit de faire du « Burkina Faso: une nation solidaire, de progrès et de justice qui consolide son respect sur la scène internationale ». Cette vision traduit les ambitions de développement que le pays s’impose pour le long terme, que les autorités traduisent par le concept de « pays émergent ».
La SCADD
La Stratégie de croissance et de développement durable (SCADD) a été adoptée le 29/12/ 2010. Elle tire ses fondements de la Vision Burkina 2025, qui ambitionne de faire du Burkina Faso une nation solidaire, de progrès et de justice, qui consolide son respect sur la scène internationale. La réalisation de cette vision implique des ruptures pour sortir de l’inertie et des pesanteurs, pour prendre l’envol vers le progrès, en trouvant de nouvelles voies de création de valeurs. Elle implique également, une organisation harmonieuse des efforts de développement, pour exploiter toutes les potentialités nationales au profit de l’ensemble des Burkinabé et faire participer tous les acteurs au développement national.
La SCADD s’appuie aussi, sur les enseignements tirés du bilan du CSLP, ainsi que des défis à relever. Elle est une stratégie intégrant l’ensemble des cadres d’orientation du développement, qu’ils soient de long, moyen et court termes, ou qu’ils soient globaux, sectoriels, thématiques ou locaux. Elle dessine également les orientations stratégiques qui accompagnent l’ambition de développement du Burkina Faso, définit les objectifs de développement et se décline en cycles quinquennaux. De ce fait, la SCADD devient le cadre de référence de toutes les interventions en matière de développement. C’est un instrument d’orientation stratégique axé sur les résultats, l’opérationnalisation des axes étant du ressort des politiques sectorielles.
Doubler au plus vite le revenu par tête
L’approche préconisée en faveur de l’accélération de la croissance tient au fait que le taux moyen de croissance actuelle est insuffisant pour entrainer une réduction significative de la pauvreté. En effet, avec un taux moyen du PIB de 5,2% et un taux d’accroissement démographique de 3,1%, il faudra environ 35 années pour doubler le revenu par tête. C’est pourquoi, l’accélération du rythme de croissance et l’intensification de la création d’emplois sont nécessaires pour une meilleure absorption des demandes additionnelles, une amélioration du niveau des revenus et des conditions de vie des populations et, par voie de conséquence, la réduction du chômage et de la pauvreté.
En somme, la SCADD vient renforcer les acquis du CSLP et propose des stratégies solides en matière de développement du système productif et du capital humain. Elle propose un schéma de mise en œuvre, à l’aide d’interventions plus coordonnées, à travers les secteurs prioritaires pour booster la croissance et contribuer a un développement durable.
Prions de voir cette dynamique réussir là où son devancier CSLP a échoué.
Dieudonné LANKOANDE
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je pense que la scadd sera tres benefique si le burkina arrive a mener au mieux de meilleur condition pour le bon deroulement de cette strategie.
JE PENSE QUE CES UN SYSTEME QUI POURRAIT ETRE ABANDONNE A MI CHEMIN SINON LE CONSEPT SCADD EST NOBLE
Le burkina faso dw prendr des mesures necessaires pour stopper la corruption avant de mettre en place des stragies pour la croissance economiques.