Transfert de fonds en Afrique : La Banque mondiale et l’U.A s’engagent pour plus de transparence
Nous publions à votre attention l’intégralité d’un communiqué de presse conjoint Banque mondiale-Union africaine. Ce document est relatif à la création d’une base de données pour comparer les coûts des envois de fonds vers l’Afrique. L’initiative devrait bénéficier à 120 millions de personnes, expéditeurs et destinataires confondus, grâce à une transparence accrue. Lisez plutôt.
WASHINGTON, 16 novembre 2011 –La Banque mondiale et l’Union africaine ont entrepris de réduire le coût des envois de fonds vers l’Afrique et à l’intérieur du continent grâce à la création d’une base de données en ligne qui contribuera à accroître la transparence des prix et à encourager la concurrence entre les prestataires de services. Dénommée Send Money Africa, cette base de données est le fruit de plusieurs années de partenariat entre la Banque, la Commission de l’Union africaine et les bailleurs de fonds. L’outil permet aux migrants de comparer les tarifs pratiqués par les prestataires de services d’envois de fonds pour transférer un montant donné dans un pays donné. « Send Money Africa stimulera la concurrence entre les prestataires de services et entraînera une réduction des coûts. Les expéditeurs et destinataires d’envois de fonds pourront ainsi bénéficier de services de transfert transparents, efficients et moins coûteux », selon M. Richard Cambridge, Chef du Programme Diaspora africaine à la Banque mondiale. La Banque mondiale estime qu’environ 120 millions d’Africains reçoivent un total de 40 milliards de dollars par an de la part d’environ 30 millions de parents et d’amis expatriés. Bien souvent, toutefois, les migrants désireux d’envoyer de l’argent en Afrique ne disposent pas des informations nécessaires pour choisir un opérateur en toute connaissance de cause. Selon la base de données de la Banque mondiale, l’Afrique est la destination la plus coûteuse en matière d’envois de fonds. Le coût moyen des transferts d’argent en Afrique dépasse 12 % du montant transféré, contre une moyenne mondiale de 9 %. « En raison de leur caractère anticyclique, les envois de fonds jouent un rôle essentiel dans la vie des ménages pauvres. Toute réduction du coût des transferts devrait donc permettre aux migrants et à leurs familles de conserver plus d’argent. », a souligné S.E.M. Olawale Maiyegun, Directeur du département des Affaires sociales à la Commission de l’Union africaine. À l’heure actuelle, Send Money Africa fournit des données sur le coût de l’envoi et de la réception de montants relativement faibles (équivalant à 200 ou 500 dollars américains) en provenance de 15 grands pays expéditeurs dans le monde et en Afrique et à destination de 27 pays africains. Les études ont démontré qu’une réduction des frais d’envois de l’ordre de cinq points de pourcentage par rapport au montant total devrait se traduire par un gain de 16 milliards de dollars supplémentaires par an pour les destinataires dans les pays en voie de développement. En Afrique, où les envois de fonds représentent la deuxième plus importante source d’apports étrangers après les investissements étrangers directs, ce surcroît de revenus permettrait aux destinataires des transferts et à leurs communautés de consommer et d’épargner plus et d’accroître leurs investissements dans l’économie locale. Par ailleurs, la base de données contient des informations utiles sur les différentes méthodes de transfert de fonds, le montant effectif des fonds reçus en monnaie nationale par les familles et les amis vivant dans le pays d’origine du migrant, les délais de transfert des fonds, les endroits où l’argent peut être collecté, les taux de change appliqués à la transaction, etc. Send Money Africa est publié par le Groupe du Développement des Systèmes de Paiement au sein de la Vice-présidence de la Banque mondiale chargée du Développement du Secteur financier et du Secteur privé, dans le cadre du Projet de l’Institut africain pour les envois de fonds des migrants (AIR), géré par les services du Programme Diaspora africaine de la Banque mondiale. Le projet AIR est financé par la Commission européenne et mis en œuvre par la Banque mondiale en collaboration avec la Commission de l’Union africaine et ses États membres. Son objectif est de faciliter la création de l’Institut et d’accroître la capacité des États membres de l’Union africaine, des expéditeurs et destinataires d’envois de fonds et d’autres parties prenantes à mettre en œuvre des stratégies concrètes et à utiliser des instruments opérationnels pour promouvoir le développement et réduire la pauvreté à travers le continent.
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