Affaire « Ministre de la Justice-Mécano » : Que cette fois-ci, les leçons restent!

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Un citoyen indispose verbalement un ministre. En guise de revanche, le ministre  l’indispose physiquement, avec des moyens, mais hors des normes procédurales, que lui a donnés ce citoyen pour assurer la loi. Le citoyen s’en ouvre à l’Opinion publique par voie de presse. Le ministre est balancé par-dessus  le bord du bateau gouvernemental. Leçons.

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Morale Ph : ilyaunsiecle.blog.lemonde.fr

Commençons par les leçons de l’avant limogeage. La réaction du ministre enseigne que les têtes dirigeantes du Burkina n’ont pas encore fait la mue qu’on croyait. En effet, on avait pensé que l’affaire Justin Zongo avait changé la façon de penser des dirigeants burkinabè. Le respect du citoyen, de la justice et de l’équité n’ont apparemment pas encore jeté l’ancre dans leur esprit. Raison pour laquelle le désormais ex-ministre de la Justice n’a pas digéré qu’un citoyen puisse s’adresser à « un en haut de en haut » comme s’il le faisait à un simple concitoyen. Raison pour laquelle on a pensé qu’il fallait lui « donner une leçon ».

Rien n’avait-il donc changé ?

« Le printemps burkinabè » n’avait donc apporté aucune, ou disons pas une forte bise de changement dans l’atmosphère de la sphère dirigeante. Peut-être que c’est un seul ministre qui a bouffé la farine de l’injustice et a refilé cette détestable coloration à la gueule de la race gouvernementale. Cependant, peut-être que rien n’a effectivement changé et c’est ce que la main  de Dieu, la Providence, le sort, la logique naturelle des choses ou le hasard (allez savoir) a voulu faire comprendre aux Burkinabè en choisissant celui qui devrait représenter leurs aspirations suprêmes (justice et droits humains) pour faire passer son message. Même si cette hypothèse sort du champ du rationnel, la coïncidence est tout de même troublante.

Mais l’après limogeage doit faire comprendre une bonne fois pour toute que les choses ont changé. Exit le temps du « on te fait et il  n’y a rien ». Out l’époque où  le citoyen tremblait devant l’autorité et se comportait comme un sujet devant un tout puissant roi. Sur l’écran du cinéma où se déroulait le film des autorités légales qui utilisent des moyens illégaux pour satisfaire leurs intérêts (de quelque nature que ce soit), est désormais écrit : « FIN ».

La presse, dernier rempart contre l’injustice ?

Autre enseignement à tirer, la presse est, semble-t-il, devenue aux yeux des Burkinabè, le dernier rempart contre l’injustice des grands. On ne parle pas de la Justice. C’est le représentant de cette dernière qui est le premier à la saborder. Les organisations de la société civile, celles qui défendent les droits humains, sont sur la touche. Pourquoi le mécano ne s’est-il pas adressé à elles ? Et pourquoi restent-elles muettes jusqu’à présent ?

A la décharge de Jérôme Traoré, il faut reconnaître qu’on ne lui  a pas donné  la chance de s’exprimer ou de se défendre. De sorte qu’on a quelque part sur la conscience, le sentiment qu’on l’a condamné sans chercher à l’écouter. Peut-être qu’il avait raison sur toute la ligne et de l’avis de ses proches, cet acte qu’on lui reproche surprend fort. Mais il est des actes qu’il ne faut pas poser dans certains contextes et quand on a un certain statut. Jérôme Traoré l’apprendra à ses dépends.

Que les erreurs passent et les leçons restent

Ce qu’il  faut retenir de positif, c’est que le Burkina aurait pu faire face à pire. Le gouvernement a su agir avec tact et diligence. Les populations ont, semble-t-il (jusqu’à présent en tout cas), su l’apprécier à sa juste valeur. Espoir : que les erreurs passent et que les leçons restent. Pour un meilleur Burkina, avec plein de pain et de paix dans ses greniers. 

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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2 commentaires

  1. En effet,le pays va mal et toujours mal.par exemple,je suis une personne vivant avec le VIH/SIDA et suite ? cela ,ma femme l?galement mari?e m’a quitt? avec mes deux enfants ?g?s de 16 et 11 ans pour aller vivre avec ses deux autres filles qu’ elle a eues de p?res diff?rents .Je l’ai poursuivie de regagner la maison en vain.sans l’ordre de la justice surtout. A ma grande surprise,je re?us une convocation de la justice qui me force de payer la charge du m?nage.J’ai demand? la garde de mes enfants que le juge a refus? et tente de couper les 20.000fr demand?s par madame ? la solde si je ne remettais pas cette somme ? la dame.j’ai trouv? cela de stigmatisation et discrimination .j’ai fait appelle et on attend de voir .tout d?note qu’il est temps pour quelques d?cideurs de r?viser les textes et de faire ce qui est juste au nom de notre grande maison « la justice « 

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