Incendie au FESPACO : La 23e édition aura bel et bien lieu
Le mardi 15 janvier 2013, la salle qui était destinée aux spectacles en construction est partie en flamme. Les sapeurs pompiers qui sont arrivés dans les premières cinq minutes de l’incendie ont réussi à maîtriser le feu sous le regard du ministre de la Culture Baba Hama. Mais la 23e édition du festival aura bel et bien lieu.
A 38 jours exactement du début de la 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), la voûte de la salle multifonctionnelle en construction a été réduite en cendres de l’intérieur. Ce sont les premières images qu’il était permis de voir à ciel ouvert le mardi 15 janvier 2013 autour du FESPACO.
Selon le commandant de la première compagnie des sapeurs pompiers, Moctar Traoré, « c’est au environ de
16h45 que nous avons été alertés et cinq minutes plus tard, nous étions sur les lieux ». Au moment où il nous retraçait les faits, les engins des sapeurs pompiers faisaient encore la navette entre les points d’eaux et la cour du FESPACO, pour ajoute-il « procéder au rafraîchissement des locaux car le feu a été maîtrisé malgré la difficulté d’accès à l’eau que nous avons eu ». Les explications des pompiers laissent entendre qu’il s’agit de la charpente en bois qui devait servir de support pour couler le béton qui a pris feu. Aucune perte en vie humaine n’a été signalée. Les quelques ouvriers qui étaient sur le chantier au moment de l’incendie sont sortis indemnes.
Aucun branchement électrique sur le chantier
Les causes de l’incendie n’ont pas été découvertes d’abord, mais déjà Thiéry Compaoré, l’architecte du bâtiment écarte l’hypothèse d’un court-circuit électrique car « il n’y a aucun branchement électrique sur le chantier. Les fils qui sont visibles ne sont pas alimentés en électricité ».
C’est avec regard sombre dans un visage attristé que le ministre de la culture, Baba Hama, a assisté à la dévastation de l’intérieur de la salle dans la « cour de la lumière ». Le ministre se dit attristé par cet événement qui vient « anéantir en quelques minutes les efforts de plusieurs mois d’une salle dont la construction devrait être terminée au plus tard dans la deuxième semaine du mois de février ». Il a par ailleurs invité « tous les agents qui sont sur le chantier à dépasser ces moments difficiles et de repartir de bon pied dans les travaux ». Cependant, pour l’Architecte du bâtiment Thiery Compaoré, « c’est un travail de deux à trois mois qui est parti en fumée ».
La tenue du FESPACO n’est pas remise en cause
Une chose est sûre, ce bâtiment ne sera pas comptabilisé parmi les bâtiments « de la lumière » pour cette édition. Pour le conseiller du directeur général du FESPACO, Clément Tapsoba, « cet incendie ne remettra pas en cause la tenue du festival. Il va certes bouleverser l’organisation mais d’ici quelques jours des initiatives seront envisagées pour permettre de palier à cette éventualité ».
En attendant l’aboutissement d’une enquête qui va déterminer les causes de l’incendie, les responsables de l’organisation de la 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, doivent se tourner une fois de plus vers les pavillons du SIAO pour la projection des films et la tenue des spectacles.
Pendant ce temps, les citoyens ont encore une fois de plus des raisons pour étayer les arguments superstitieux selon lesquels la surface serait abritée par des génies.
Salifou OUEDRAOGO
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