Désertification et sécheresse : Une journée pour rappeler les dangers dans le monde
La Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée chaque 17 juin, marque l’anniversaire de l’adoption de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). Elle a été créée en 1992, suite à une recommandation du sommet « Planète Terre » de Rio. Rappeler les dangers de la désertification et de la sécheresse dans le monde est l’objectif visé.
17 juin 1992 – 17 juin 2013. Cela fait 13 ans que la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) a été adoptée pour alerter le monde sur les dangers de ce phénomène. Selon les critères de l’UNCCD, la désertification est la dégradation des sols dans les zones arides et semi-arides. Et quand les sols sont fragilisés, le couvert végétal s’amenuise et le climat, « impitoyable », fait le reste.
L’état des lieux montre que 4 milliards d’hectares de terres émergées (soit 1/3 de la surface du globe) ou encore 1/5ème de la population mondiale sont affectés par la désertification et la sécheresse. Et chaque année, ce sont des milliers d’hectares de sols fertiles qui disparaissent. Aussi, selon une étude, 280 000 personnes sont mortes des suites de la sécheresse entre 1990 et 2000.
Toute chose qui n’est pas sans conséquence. Les plus visibles se situant au niveau de l’environnement, car la désertification rend les terrains inondables, ce qui entraîne une salinisation des sols, et donc une détérioration de la qualité de l’eau. Il y a également l’impact est économique. En effet, au niveau planétaire, le manque à gagner s’élève, selon la Banque mondiale, à 42 milliards de dollars pour les régions touchées par la désertification. Et paradoxalement, le coût annuel de la lutte contre la désertification est seulement de 2,4 milliards. Enfin, la dégradation des sols entraîne la pauvreté et la migration de masse à cause des famines qu’elle génère (environ 60 millions de personnes partiront des zones désertifiées de l’Afrique sub-saharienne pour le Maghreb et l’Europe entre 1997 et 2020).
Au regard de tous ses impacts, des actions méritent d’être menées pour y remédier. En la matière, la panacée n’existe pas mais des solutions locales peuvent et doivent être entreprises rapidement. Parmi elles, la régénération des sols et sa fertilisation grâce au compost et sa matière organique. Le reboisement est aussi une solution car les arbres permettent de fixer les sols, renforcer la fertilité et absorber l’eau lors des fortes précipitations. La technique ancestrale de la jachère constitue aussi, entre autres, une alternative. En la matière, mention spéciale peut être faite au CILLS, dont le Burkina Faso est membre, et autres structures similaires qui œuvrent dans ce sens.
NB : Il est important de souligner que les déserts ne sont pas uniquement des lieux où l’on trouve des dunes de sables et des nomades les parcourant. Ainsi l’Antarctique, ou le grand Nord, sont des espaces désertiques, parce que l’eau y est prise en glace. Deuxièmement, l’homme n’est pas responsable, à l’ origine, des déserts mais aujourd’hui, il y contribue. D’où la nécessité d’une réelle prise de conscience éco-citoyenne.
Wendyida Germaine KERE
Pour Burkina 24
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