Bobo-Dioulasso : Les médias publics ont suivi le mot d’ordre du SYNATIC
A l’appel du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture(SYNATIC), des dizaines de travailleurs des médias publics ont observé ce mardi matin un sit-in, devant le gouvernorat des Hauts-Bassins, à Bobo.
Ce sit-in, tout comme celui qui a eu lieu dans la capitale, visait à exiger « l’arrêt de l’immixtion des autorités du ministère de la communication dans le traitement de l’information au niveau des médias publics », l’élaboration d’un statut particulier pour les travailleurs des médias publics, la reconstitution des carrières d’agents et le rétablissement des « rémunérations injustement coupées ».
Les travailleurs de Sidwaya Bobo et de la RTB2 se sont retrouvés au gouvernorat, à 7h. Chants, slogans, messages de pancartes ont animé ce sit-in, avant l’arrivée du Gouverneur. Morceaux choisis : « La vie chère nous concerne aussi », « Monsieur le Ministre, on ment pas », « Non à la censure de nos articles et reportages ».
A dix heures moins le quart, le Gouverneur, le Haut-commissaire et d’autres autorités locales ont fait leur apparition, sous l’auvent du gouvernorat. Le message du SYNATIC Bobo, a été alors lu par Mahamadi TIEGNAN, membre du Syndicat.
« Si le Ministère veut faire les reportages à notre place, libre à eux»
« Chères autorités, vous avez devant vous, des journalistes menteurs. C’est comme ça que notre Ministre de tutelle, celui-là même qui était censé être notre premier défenseur, nous traite », a débuté Mahamadi TIEGNAN. Il a ensuite lu le contenu de la déclaration : « Nous sommes là pour vous exprimer notre indignation face à l’immixtion honteuse et sans gêne du ministère de la communication dans notre travail quotidien d’information. Si le ministère veut faire les reportages à notre place, libre à eux. Mais nous refusons qu’il fasse du sabotage du travail et de notre outil de travail leur sport favori, au nom de vieux réflexes éculés dignes d’une époque révolue à jamais. »
Les conditions de vie et de travail des travailleurs des médias publics n’ont pas été occultées :
« Combien de fois vous avez dû faire sans Sidwaya Bobo, RTB2, parce qu’il manquerait une camera, un véhicule, pour des journalistes qui, eux-mêmes, peinent à joindre les deux bouts ? », a-t-on demandé au premier responsable de la région.
« Nous n’avons pas besoin de tirer en l’air… »
Faisant référence à la violente mutinerie de 2011, le SYNATIC Bobo a noté : « Nous n’avons pas besoin de tirer en l’air avant qu’on s’occupe de nous…Sont-ils entrain de nous affamer pour mieux nous soumettre à leur servitude ? »
Recevant le message, le Gouverneur a promis de le transmettre à qui de droit. Les travailleurs ont rejoint leurs services respectifs, dans le calme. Le SYNATIC Bobo dit attendre des solutions concrètes, et si rien n’est fait, il compte entreprendre d’autres actions plus fermes.
Michel KONKOBO
Pour Burkina 24
Les insolites du sit-in : -Reprenant un chant de Magic Système, les syndicalistes ont entonné : « Allez, allez, allez, oh, on veut parler oh, le ministre dit qu’on ment oh ! Journaliste au Faso oh, ça fait pitié oh ! » -A Monsieur TIEGNAN que l’on a désigné pour lire la déclaration, un confrère de la presse privée dit que son embonpoint ne traduit pas la réalité des journalistes. -Le chant « Viima Ya Kanga » a été entonné, mais par un confrère qui maîtrisait peu le mooré. -Quand tout le monde répétait « On a faim !», une consœur de la RTB2 s’est démarquée du slogan, en disant : « J’ai faim !» -Une poupée s’est invitée au sit-in. Qu’vait-on voulu dénoncer à travers les symboles ? M.K
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F?licitations et encouragements aux journalistes en lutte pour leur ind?pendance et leur survie. Alain Edouard Traor? est en train d?exploser en plein vol. A force de se faire le b?ni-oui-oui de ce gouvernement, l'idiot utile j'allais dire, il s?ali?ne tout ceux qui avaient encore de l'estime pour lui. Si c'est un homme d'honneur, il rendra le tablier car c'est DU JAMAIS VU dans les m?dias publics au Faso
Monsieur le Ministre, Vous dites quoi maintenant que tout le monde dit haut mainteanant ce que tout le monde davait et disait bas?
Nous devons avoir le courage de faire le printemps Burkinab