SCADD: la société civile inquiète face au rythme de mise en oeuvre

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La société civile burkinabé s’inquiète du retard dans la mise en oeuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable, dont le premier cycle devrait finir en décembre 2015. À l’issue de la session du comité national de pilotage tenue ce mardi, ses représentants ont rencontré la presse pour parler de sa contribution et dire son inquiétude face au rythme de mise en oeuvre de la SCADD par rapport aux objectifs du millénaires.

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La la troïka  de la société civile composée du SPONG,  du CDCAP et du  CNOSC. © Burkina 24
La la troïka de la société civile composée du SPONG, du CDCAP et du CNOSC. © Burkina 24

La société civile participe à la session du comité national de pilotage de la SCADD, à travers une troika composée du Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG),  du Centre de suivi et d’analyses Citoyens des Politiques Publiques (CDCAP) et du  Conseil National des OSC  (CNOSC). Ils ont fait un point de la contribution de la société civile burkinabè.

De prime abord, Coulibaly Siaka du CDCAP, un des trois animateurs cette conférence de presse, a souligné l’importance de la participation de la société civile au plus haut niveau du dialogue sur les politiques publiques: « c’est un exercice extrêmement important pour la société civile » qui peut avoir un oeil sur ce que fait le gouvernement pour le développement.

Pour sa contribution à la revue, la société civile a attiré l’attention sur le rythme des performances. Elle a dit son inquiétude face au rythme de mise en oeuvre la SCADD dont le premier cycle arrive à terme en décembre 2015. Le niveau de réalisation pour 2013 est de 66,67%. Surtout, dans les détails, plusieurs axes et secteurs connaissent un taux assez faible de réalisation, ce qui fait dire à la troika que « À ce rythme on ne va pas atteindre les objectifs du millénaires ». Les objectifs du millénaire qui devaient être atteints par la mise en oeuvre de la SCADD, arrivent à terme en 2015 et la société civile a, à travers ses représentants « attiré l’attention du gouvernement afin que des efforts soient faits ».

Un autre retard qui inquiète la société civile, c’est le transfert des compétences et des ressources, de l’Etat central vers les communes et les régions. Ce retard noté par la société civile est d’autant plus préoccupant qu’à la dernière revue passer, elle avait déjà recommandé l’accélération de ce transfert.

Siaka Coulibaly du CDCAP, membre de la troika. © Burkina 24
Siaka Coulibaly du CDCAP, membre de la troika. © Burkina 24

Néanmoins, la troika représentant la société civile a noté avec satisfaction les efforts faits par le gouvernement, même s’il persiste des insuffisances dans la fourniture de certains services comme l’eau, l’électricité. Elle a marqué également sa satisfaction par rapport aux mesures sociales prises, tout en attirant l’attention sur leur caractère ponctuel. Et une des recommandations était était leur intégration dans la planification de la SCADD, comme mesures pérennes.

Lors de la revue, les représentants de la société civile ont interpellé le gouvernement sur des points comme la montée du phénomène de la justice privée, la mise en oeuvre de la politique nationale de protection sociale, notamment l’Assurance Maladie Universelle et les mutuelles de santé, l’instauration d’une contribution des compagnies minières, avec 1% de leurs chiffres d’affaires ou encore la libéralisation du secteur de l’énergie.

Si le rythme de la mise en oeuvre de la SCADD inquiète, ce n’est pas pour autant qu’il faut oublier le mérite de ce référentiel de développement: « la SCADD a le mérite de permettre une lisibilité et un suivi de l’action du gouvernement, de vérifier la cohérence des actions du gouvernement », a rappelé Siaka Coulibaly. Et pour Sylvestre Tiemtoré, il revient à chacun de jouer son rôle: « Nous jouons notre rôle en interpellant le gouvernement sur les insuffisances par rapport données sur les rapports au regard de la réalité sur le terrain ».

Justin Yarga

Burkina 24

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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Un commentaire

  1. Pourquoi s?inqui?te vous de la mise en place de la SCAAD alors que 57% du programme est d?j? ex?cut? en 3 ans. Donc le programme est sur un bon dynamique d?ex?cution et d’ici 2015 plus de 80% du programme sera ex?cut?. Merci de vous s’en pr?occuper mais ?a avance normalement.

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