Me Sankara sur le front des Sankaristes : « Nous voulons une union crédible »
Des Sankaristes et des progressistes veulent de nouveau tenter l’expérience de l’unité d’actions. Trois partis politiques qui partagent l’idéal du Président Thomas Sankara ont tenu une rencontre le 30 août 2014 à Ouagadougou afin de jeter les prémices d’une union qui sera matérialisée par un congrès constitutif le 11 octobre prochain. L’Union pour la renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) de Me Bénéwendé Sankara fait partie du trio. Quels sont les enjeux de nouvelle tentative d’union ? Quelles chances de survie ses « promoteurs » lui donnent ? Me Sankara répond à travers cette interview accordée à Burkina 24 en fin d’après-midi du 1er septembre 2014.
Burkina 24 : Trois partis politiques d’obédience sankariste, dont l’UNIR/PS, se sont rencontrés le 30 août pour mettre en examen un projet de front des Sankaristes. Comment l’idée de ce projet est née ?
Me Bénéwendé Sankara (B.S) : La question de l’unité des Sankaristes ne date pas de maintenant. C’est une question qui revient de façon récurrente. Pour retenir les grandes dates, je me situerai à partir de 2007 où l’ensemble des partis politiques sankaristes et de la société civile sankariste s’étaient retrouvés autour d’un symposium.
La première conséquence qu’on a tirée, c’est que d’un point de vue politique et idéologique, tous ceux qui se réclament de l’héritage du président Sankara partagent en réalité les mêmes valeurs, ont les mêmes projets de société, les mêmes programmes et les mêmes textes.
« Tout vient à point nommé à celui qui sait attendre »
L’analyse avait consisté à l’époque à déceler ce qui pouvait être un frein, un obstacle à l’union parce que tout le monde est d’accord pour dire que l’unité fait la force. Mais l’unité, ça ne se décrète pas. Tout vient à point nommé à celui qui sait attendre.
En 2008, nous avons amorcé des tentatives et cela a pu, en 2009, donner naissance à l’UNIR/PS, qui est une fusion de la CPS et de l’UNIR/Ps avec une fraction du Front des forces sociales.
En 2012, pour aller aux élections couplées, des partis sankaristes se sont encore retrouvés autour de cette question de l’unité. Aujourd’hui, comme notre communiqué de presse l’a révélé, trois partis politiques sankaristes, à savoir le CNR/MS du président Romain Conombo, le FFS du président Norbert Michel Tiendrébéogo et l’UNIR/PS se sont retrouvés et ont décidé de mettre leurs efforts en commun pour réaliser à ce stade une union qui serait une union des forces progressistes.
Nous annonçons à cet effet un congrès pour formaliser cette union en octobre prochain.
Burkina 24 : Quelle sera la forme de cette union ? Ce sera une fusion des trois partis ou un rassemblement de partis comme celui du Front républicain ?
B.S : Non, ce n’est pas un rassemblement comme le Front républicain. La charte des partis politiques définit l’union comme étant une structure qui a une direction unique en concédant aux partis politiques une autonomie relative.
C’est sûr et certain que nous allons travailler conformément aux textes en vigueur. Mais d’un point de vue politique, nous n’écartons pas l’idée d’une fusion.
Les Sankaristes n’ont jamais rejeté toute forme d’unité d’action, que ce soit une fusion ou une union. L’essentiel c’est de pouvoir créer un point d’ancrage et de convergence de toutes les forces qui se réclament du progressisme et de l’idéal du programme Sankara, dans un contexte où la lutte menée par notre peuple porte l’étendard de l’idéal Sankara.
« L’heure est venue de pouvoir tirer les enseignements et toutes les leçons du passé pour s’en instruire et aller de l’avant »
Nous pensons que ce contexte nous est très favorable. C’est à nous de saisir cette opportunité pour redonner confiance au peuple burkinabè. C’est dans ce sens, pour le moment, nous avons prôné une union qui dure, une union crédible.
Et si d’aventure, nos structures à la base souhaitent une fusion, eh bien, on se donnera également la chance d’y aboutir. On n’est pas du tout contre ! Mais nous voulons vraiment que cette fois-ci, ce soit le bon pas.
Burkina 24 : Vous appelez, dans votre communiqué de presse, tous les Sankaristes à l’union. A l’heure actuelle, ce sont seulement les trois partis qui répondent à l’appel ?
B.S : Tout à fait ! (…) Mais ce n’est pas seulement que ces trois partis qui sont intéressés par la question de l’unité des Sankaristes.
Voilà pourquoi l’appel est adressé à tout Sankariste, à tout parti politique sankariste ou à tout progressiste, qui pense que dans ce format d’union, il y a intérêt. Nous ne fermons la porte à personne. Bien au contraire.
Mais ceux qui ne sont pas prêts aussi, ils peuvent mûrir la réflexion. Nous garderons toujours le contact, dans la fraternité, dans la camaraderie pour continuer à échanger.
L’essentiel étant qu’au-delà des hommes qui animent les partis politiques, nous puissions avoir un jour, un seul parti politique sankariste, fort, comme dit Obama, c’est-à-dire une institution plus forte que les hommes.
Nous, nous devrions laisser cette structure, ce regroupement, cette convergence transcender nos propres individualités. C’est cette philosophie qui a été partagée par trois partis politiques qui ont pensé aujourd’hui, avec l’appui de leurs militantes et de leurs militants, que l’heure est venue de pouvoir tirer les enseignements et toutes les leçons du passé pour s’en instruire et aller de l’avant.
Je pense que cela a été très formidable. Il faut vraiment encourager le courage et la lucidité de tous ceux qui s’y sont employés pour qu’aujourd’hui nous puissions espérer une union crédible.
Burkina 24 : Cette fois-ci, c’est la bonne ?
B.S : Je pense.
Burkina 24 : Et on peut espérer un candidat unique des Sankaristes à la présidentielle de 2015 ?
B.S : La question n’est pas encore en débat dans cette union. Ce qui nous intéresse, c’est contribuer de façon farouche, avec détermination et conviction, ne pas accepter toute forme de tripatouillages de la constitution pour donner les chances d’une alternance.
Maintenant, s’il faut à un moment donné, les Sankaristes portent leur voix à l’alternative, bien-sûr nous aurons un projet de société à défendre. Mais je pense que nous sommes tous membres du Chef de file de l’opposition politique et nous allons y mener le débat.
Burkina 24 : Nous profitons nous adresser à l’avocat. Le Président du Faso Blaise Compaoré a indiqué dans deux interviews que la tombe du président Thomas Sankara se trouvait au cimetière de Dagnoen. Est-ce que votre action qui pend actuellement en justice n’a pas trouvé sa réponse ?
B.S : Tout à fait ! Je serai d’accord avec vous que le président Compaoré en faisant une telle déclaration se prend lui-même dans son propre piège.
Depuis fort longtemps, on était dubitatif. On a mené toutes les procédures du monde, aussi bien au Burkina qu’à l’étranger pour qu’un beau matin quelqu’un nous dise qu’effectivement le président Thomas Sankara a été assassiné et se trouve à Dagnoen.
C’est le président Compaoré qui est le président du Conseil supérieur de la magistrature. Il est le premier magistrat. Nous comprenons maintenant pourquoi le dossier du président Sankara ne connait pas d’épilogue, n’évolue pas.
Parce que si c’est effectivement le premier magistrat lui-même qui empêche l’évolution normale du dossier, il est difficile aujourd’hui qu’un juge qui n’est qu’un simple serviteur puisse avoir la liberté et l’indépendance nécessaire pour dire le droit.
« Maintenant que Blaise Compaoré fait lui-même cette affirmation, nous le prenons au mot »
Mais je crois qu’en disant cela aussi, c’est mettre la justice à l’épreuve. Si aujourd’hui il y a des magistrats qui pensent que personne n’est au-dessus de la loi, comme on le voit dans certains pays, il est clair qu’on en tirera toutes les conséquences pour ordonner l’expertise de la tombe.
C’est un droit souverain, inaliénable qui est attaché à la qualité même de la dignité humaine. Dans nos pays, sous ces cieux, c’est comme ça. Quand quelqu’un décède, si vous ne faites pas son deuil, eh bien, il est difficile de croire que la personne ne vous hante pas.
La personne a droit, non seulement à un cimetière, une tombe digne, mais aussi la reconnaissance par sa famille. Tout cela n’a pas été fait pour le président Sankara et pour sa famille. Maintenant que Blaise Compaoré fait lui-même cette affirmation, cette allégation, nous le prenons au mot.
Et n’oubliez pas que quand la Cour suprême en son temps avait estimé que toutes les juridictions de droit commun étaient incompétentes, et qu’il ne restait que la voie du tribunal militaire, nous avions exprès saisi le ministre de la Défense, en son temps.
Aujourd’hui, aucune suite n’y a été donnée. Je pense que la balle est dans le camp du président Compaoré. C’est lui qui sait quand, où et comment Thomas Sankara a été assassiné, c’est lui qui sait où il a été enterré.
Burkina 24 : L’opposition parle de dialogue pour sortir de la crise ou de l’impasse politique actuelle, le pouvoir également. Selon vous, quelle est la forme que devra prendre ce dialogue ?
B.S : Je veux un peu relativiser les différents propos. A ma connaissance, l’opposition réplique au Front républicain qui a lancé un appel à Gaoua pour parler de dialogue, mais en s’empressant de dire que dialoguer ne veut pas dire négocier.
L’opposition réaffirme en fait une position de principe qui est qu’elle n’a jamais rejeté le principe de dialoguer. Mais à qui revient le droit de prendre l’initiative ?
De mon point de vue personnel, ici c’est le Chef de l’Etat seul et lui seul qui est interpellé, parce qu’on a déjà vu la tentative du président Jean-Baptiste Ouédraogo. On a vu qu’en réalité, c’est Blaise Compaoré lui-même qui avait instigué ce dialogue.
« Si Blaise Compaoré ne veut pas de dialogue aujourd’hui, il n’y a pas de dialogue »
N’ayant pas donné mandat à son camp, c’est-à-dire au CDP et ses mouvanciers, on a vu que le dialogue n’a pas prospéré. Si Blaise Compaoré ne veut pas de dialogue aujourd’hui, il n’y a pas de dialogue.
Mais nous à l’opposition, nous pensons qu’il y a des questions qu’on ne peut même plus poser sur une table de négociations. Comme par exemple de discuter s’il faut oui ou non modifier l’article 37.
C’est une question qui est en soi-même réglée. Mais s’il faut discuter d’autre chose, personne n’est contre toute idée de se retrouver autour d’une table de négociations pour aboutir à un compromis utile qui fait avancer notre pays dans l’ancrage de la démocratie et qui solidifie la paix avec une cohésion sociale, qui sont des facteurs de notre progrès économique et social.
L’opposition n’est pas contre cela. Mais l’opposition, de mon point de vue, n’est pas demanderesse de dialogue. Pas du tout ! Je ne crois pas que l’opposition tende la main pour demander le dialogue. Nous ne sommes pas contre le dialogue. Mais on ne fait pas un dialogue pour faire un dialogue.
Propos recueillis par Abdou ZOURE Burkina 24Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
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Ce le peuple demande a CFOP-BF c'est etre unis et etre opposant par conviction
mon frere « burkinabe »soyons realiste meme si tu n’aimes pas l’opposition sache qu’ils ont l’intelligence pr reconnaitre les actes poses.
On ne comprend pas vraiment cette attitude de l’opposition,pourquoi s’opposer a tout,?tre opposant ne veut pas dire s’opposer a tout programme de l’Etat,le Burkina appartient a tous et nous devrons soutenir le pouvoir en place a tout les coup,je me rappel pas avoir vu ni entendu l’opposition soutenir l’Etat sur quoi que ce soi et ceci n’est pas louable dub tout.
« les hommes ne ha?ssent l’avare que parce qu’il n’y a rien a gagner avec lui » vous voulez que je vous disent ma?tre c’est parce que vous ne gagner pas quelque chose du pouvoir que cette vous pr?sentez cette haine,mais ne vous en faites pas apr?s 2015 c’est s?r que le pr?sident Compaore va penser a vous,ministre de droit humains doit vous aller tr?s bien,si vous ne trouvez pas d?inconv?nient bref ?a d?pendra de vous.
Quand on parle de l’opposition je ne veut pas que l’on pense que ce monsieur fait parti,depuis un certain bout de temps si non depuis son av?nement sur la sc?ne politique il ne fait que tourner en rond sans dire grand chose,il n’est ni l’opposition ni de la mouvance.
« L?opposition r?affirme en fait une position de principe qui est qu?elle n?a jamais rejet? le principe de dialoguer. Mais ? qui revient le droit de prendre l?initiative?
De mon point de vue personnel, ici c?est le Chef de l?Etat seul et lui seul qui est interpell?.
Si Blaise Compaor? ne veut pas de dialogue aujourd?hui, il n?y a pas de dialogue. » Me, tu as tout dit. Voil? le politicien le plus convaincant mais qui reste le plus incompris de sa g?n?ration. A travers cette interview, il d?montre une fois de plus qu’il convainc: il donne les r?ponses pr?cises aux questions pos?es. Il a pris de la GRANDEUR. Du courage ? lui et ? l’ensemble des opposants qui disent NON AU REFERENDUM POUR LA MODIFICATION DE L’ARTICLE 37 DE NOTRE CONSTITUTION.
BIEN PARLE.SEULS SONT AIGRIS LES ACCROCS DU REFRENDUM QUI SENTENT QUE LEUR AFFAIRE EST EN TRAIN DE FOIRER
vraiment ce Mr parle pour parler sinon il n’ya rien de convaincant dans ses propos et je voudrais par le biais de ce site internet lui demander de ne pas souhaiter qu’on lui accorde un article sur les r?seaux sociaux car ces des hommes qui prennent pour la paix qui passent leur petit bout de temps a faire un tous sur ces sites alors qu’il arr?te pour lui la.
sur cette question de r?f?rendum que tu fait des d?bat historique or vous savez tr?s bien que ce r?f?rendum est tr?s b?n?fique pour le maintient de la paix et le d?veloppement au Faso
Me sankara arr?te de nous distraire,tu parles trop pour ne rien dire en fin de compte!tu es un juriste tu devrais reconna?tre comme tes t?nors que le referendum est in?luctable et n?cessaire!mais tu restera toujours le m?me un grand opportuniste et un grand d?magogue!