Burkina : Vers une nouvelle réforme du système éducatif ?

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Depuis son Indépendance politique, le Burkina Faso a connu plusieurs réformes de son système éducatif. 1962, 1967, 1970, 1974, 1984 et tout dernièrement en 2007, voilà une nouvelle réforme adoptée dont l’objectif est de rendre le système éducatif plus cohérent et adapté aux besoins de développement socioéconomique et culturel du pays.

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A côté de ces multiples réformes, de nombreuses actions ont été menées dans l’optique de rendre optimal les rendements sur le système éducatif burkinabè.

La loi d’orientation de l’éducation en son Article 3 stipule par ailleurs que l’éducation est une priorité nationale. Sans rester à l’écart des transformations économiques et sociales, le système éducatif se doit de corriger certains phénomènes de la société qui sont préjudiciables à une bonne éducation et à une formation solide et équilibrée des « enfants du Peuple ».

Ce système éducatif burkinabè mis en place comprend l’éducation de base, l’enseignement secondaire, l’enseignement supérieur et la formation technique et professionnelle. Ainsi, depuis 2007, le gouvernement burkinabè a entamé la réforme du système éducatif dont l’objectif est d’assurer un enseignement de base obligatoire et gratuit pour tous les enfants de 6 à 16 ans.

Selon un rapport établi sur le « Cadre logique du cadre d’action de la réforme du système éducatif-Août 2006/Fin 2015 », le récapitulatif global des coûts s’étend à plus de 1.600 Milliards de FCFA.

Mais comment se porte l’école burkinabè après la réforme de 2007 ?

L’école burkinabè en réalité se porte très mal. Les acteurs de l’éducation ont témoigné à maintes reprises les conditions de vie, de travail et d’études désastreuses auxquelles ils sont confrontés. Et les mécanismes de soutien aux élèves et leurs parents et aux étudiants sont également insuffisants, voire quasi-inexistants.

La situation nationale étant marquée par une crise socio-politique qui affecte divers domaines, partant des grandes institutions aux couches sociales les plus vulnérables, personne n’est épargné face à la profondeur de cette crise. On pourrait même lier ce contexte à d’autres aspects défavorables au système éducatif burkinabè.

Après l’échec du dialogue national initié par le Président du Faso, Blaise Compaoré, d’aucuns ne s’empêchent de se demander à quel saint se vouer désormais. La rentrée scolaire et universitaire 2014-2015 en particulier s’effectue dans « ce contexte qui secoue le Burkina Faso », en reprenant les termes du 1er Vice-président de la Coalition contre la vie chère (CCVC), Chrysogone Zougmoré. Sit-in après sit-in, manifestations après manifestations, les acteurs du système éducatif revendiquent des conditions de vie, de travail et d’études meilleures.

Au fond, l’éducation de qualité pour tous, n’est possible qu’avec des infrastructures et des moyens financiers suffisants et sérieusement alloués pour sa mise en oeuvre. Le Professeur Laurent Bado, avait en tout cas, animé, le samedi 14 avril 2012 à Ouagadougou, une conférence publique sur le thème de « l’échec scolaire à l’endroit du monde de l’éducation et de l’enseignement ».

Il avait dès lors proposé une « nouvelle réforme du système éducatif burkinabè dans son ensemble ». « Un Etat doit être responsable de son système éducatif », comme ont témoigné certaines personnes en critiquant le système Licence Master Doctorat (LMD) adoptée à l’Université de Ouagadougou.

Les institutions internationales dont l’UNESCO et la Banque mondiale, pourraient aux yeux de certains, dont un responsable de la CCVC, Chrysogone Zougmoré, avoir des enjeux sur la gestion du système éducatif burkinabè. S’« il n’y a pas plus de sujet digne d’intérêt national que l’éducation », selon des acteurs éducatifs, il est temps alors de prendre ce problème à bras-le-corps.

La Rédaction

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