Adama Sagnon, ministre de la culture: les raisons de la contestation de sa nomination

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La nomination de Adama Sagnon au ministère de la culture est fortement contestée par les acteurs culturels. Après un sit-in, ils se concertent pour les activités à mener en attendant que les autorités qui les ont entendus dans l’après-midi  leur reviennent. Mais ils promettent de protester jusqu’à ce qu’il soit relevé.

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Il y a deux tendances, ceux qui pensent qu’il est mêlé à l’affaire Norbert Zongo  et ceux qui pensent que le personnage n’est pas imprégné de la question de la culture.

Fat Lion, responsable syndicat.

fat lionSa nomination a été une surprise pour tout le monde. Aujourd’hui,  il y a une dynamique qui montre que le Burkina Faso a pris un bon démarrage, il y a des  noms gênants qu’il ne faut pas citer et Adama Sagnon fait partie de ces noms.

Je pense  que la sagesse du gouvernement de transition ici est interpellée. Pour le bien même du ministère, pour nous qui devrons être intègres sur le plan de la moralité, il serait malséant de mettre un homme aussi controversé au ministère, qui se serait trouver dans l’exercice de ses fonctions au dossier Norbert Zongo.

(…)Il serait bien qu’on prenne des personnes neutres. Nous sommes en train de rédiger une charte pour accompagner cette transition, nous sommes mobilisés pour encadrer avec des actions claires, une orientation pour les 12 mois qui vont suivre.

Silga Richard Adam, coordonnateur du réveil artistique

Dans tout le gouvernement, la seule tâche d’huile est Adama Sagnon. Nous avons chanté Norbert Zongo et justice qu’à présent on n’a pas eu de justice  et ceux-là même qui ont enterré le dossier ou falsifié le dossier sont nommés aujourd’hui à des postes ministériels. C’est frustrant. On ne peut pas accepter ça.

« Nous refusons d’être la poubelle de l’histoire»

Rasmané Ouédraogo, acteur:

mct2Le fait qu’il ait fait le PMK avec Zida ne doit pas être un motif pour le nommer. La nation est plus grande que le PMK ou d’avoir fait le PMK.

Il s’agit de choisir des hommes intègres, qui connaissent le domaine qui nous conduisent jusqu’aux élections. Il ne faut pas parachuter des gens, des indésirables. Qu’est-ce que Adama Sagnon connait de la culture pour nous permettre de travailler et d’élaborer une politique culturelle conséquent. Nous refusons d’être la poubelle de l’histoire.

 « Zida est quelque part flou »

Zongo jean-Luc, animateur culturel.

On connait Sagnon, c’est lui qui a prononcé le non-lieu. On peut le mettre dans un autre ministère mais, nous ne le voulons pas. Nous n’avons plus confiance en Zida. Il savait bien ce qu’il a fait et il a osé le nommer. Il est donc quelque part flou. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, c’est mieux qu’il change aujourd’hui.

Bara Walib, producteur et auteur

« Sagnon ne fait pas notre affaire »

baraL’ex-directeur du BBDA avec lequel nous avons travaillé déjà et n’avons pas eu de motif de satisfaction notamment quant à la chute vertigineuse de nos droits depuis qu’il est à la tête de cette structure.

Nous pensons qu’il y a un problème de leadership quant au recouvrement des droits, et aussi l’approche participative n’était pas assez développée. S’il monte en hauteur ça va être compliqué.

Le premier ministre lors de son discours à la place de la nation avait dit que toutes les décisions se prendront à la place de la nation et iront à la satisfaction de tous. C’est dire que plus rien ne sera comme avant. Il faut plutôt écouter les différents acteurs.  Sagnon ne fait pas notre affaire, il doit tirer les conséquences de ce constat.

 «Il ne faut pas se contenter d’amener n’importe qui dans notre ministère »

Papus Zongo, producteur 

papusLes uns et les autres connaissent suffisamment l’homme qui est passé à la case BBDA pour le ministère. On pense que, quand on vient à un poste, il faut connaitrele domaine.

Il faut être engagé pour la culture parce que l’artiste c’est quelqu’un qui, tous les jours bataille dur donc il ne faut pas se contenter d’amener n’importe qui dans notre ministère.

Et c’est pour protester contre tout cela qu’on est là. Des hommes et des femmes compétents dans ce Burkina et si vous voulez lancer le défi aux hommes de culture, vous verrez des propositions. On n’a jamais connu autant de mécontentement. Donc nous pensons que ce monsieur ne sait pas de quoi il parle du domaine culturel. Si le gouvernement persiste à le maintenir nous persisterons aussi.

Ousmane Boudaoné : « La culture n’est pas la dernière roue de la charrette »

Le discours du président est en déphasage avec la nomination de quelqu’un comme Sagnon. D’abord pour le gouvernement et pour le ministère de la culture. Il nous semble que c’est quelqu’un qui est en dehors des dossiers que nous connaissons au ministère. La culture est importante dans ce pays et ce n’est pas la dernière roue de la charrette.

On ne peut pas la confié à n’importe qui. Il l’a dit lui-même, si on ne veut pas de lui, il peut retourner à la justice. Nous ne voulons pas de lui ici. Il était le procureur, celui-là qui a refusé de faire la justice et a fait prononcer le non-lieu.

Propos recueillis par Reveline SOME

Burkina24

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