Arrestations à la NAFA : « Elles sont arbitraires », selon Mamadou Benon

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L’invité de la rédaction ce vendredi 10 avril 2015 est Mamadou Benon Secrétaire national à l’organisation de la NAFA. Avec lui, il est question des récentes arrestations au sein de son parti la NAFA.

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Burkina24 (B24) : L’actualité ces derniers temps concerne les arrestations de certaines personnalités. A la NAFA, Rasmané Ouédraogo a été arrêté. Dites-nous comment cette arrestation est intervenue ?

Mamadou Benon : Merci. Effectivement le président de la Nouvelle Alliance du Faso, Mr Rasmané Ouédraogo, se trouve dans les geôles du commissariat de Wemtenga. Il a été arrêté le lundi aux environs de 18h 30, et jusqu’à présent, nous ne savons pas objectivement ce qu’on lui reproche. Nous avons lu certaines déclarations du gouvernement qui l’accusent d’avoir mené des activités politiques illégales et d’incitation à la violence. Nous avons été très surpris d’entendre cela car Mr Ouédraogo est une des personnalités politiques les plus modérées, une personnalité calme et très soft.

De plus, lorsqu’on parle d’activités politiques illégales, nous ne voyons pas à quoi cela peut faire allusion. Notre parti a été légalement reconnu le vendredi 3 avril 2015. Ainsi nous avons organisé une conférence de presse le samedi 4 avril avec pour objectif de présenter notre parti à nos militants et nous en avons profité pour donner notre lecture sur la situation nationale.

Le dimanche jour de pâques, le président a été interpelé à la gendarmerie de Paspanga où il lui a été signifié qu’il a mené des activités sans autorisation. Très surpris, il m’a appelé, et nous en avons parlé. Je me suis rendu aussi à la gendarmerie ce jour même avec l’arrêté de reconnaissance qui a été signé par le ministre Barry. A partir du moment où nous avons l’arrêté, je ne vois pas en quoi la conférence serait illégale.

Le lundi de Pâques, nous avons fait une sortie à la FEME pour demander une prière pour la concorde et la paix au Burkina Faso. Après cette sortie, nous sommes revenus au siège où nous avons fait un débriefing et c’est à l’issue de cela que notre président a été interpellé par la police, et jusque-là il se trouve dans les mains des autorités.

Cette interpellation à la gendarmerie et à la police nous inquiète à plus d’un titre. En effet, nous avons le sentiment à travers ces harcèlements qu’on nous en voulait particulièrement.

B24 : Est-ce la seule personne interpellée et arrêtée ?

M.B : le président n’est pas seul. Le mardi 07 Avril 2015, à Bobo-Dioulasso, nous avons 4 militants de la NAFA qui ont été arrêtés. Selon nos informations, trois ont été relâchés tandis que OUATARA Sita est toujours détenue. Au regard de toutes ces arrestations nous nous sentons harcelées puisque nous ignorons les motifs de ces arrestations.

B24 : Comment qualifiez-vous ces arrestations ?

M.B : Je dirai que ce sont des arrestations arbitraires, nous attendons que la justice nous dise concrètement ce qui se passe et nous espérons que nos camarades seront relâchés afin qu’ils puissent s’occuper de leurs familles et de leurs activités politiques.

B24 : Que compte faire la NAFA pour leur libération ?

M.B : Vous savez, notre devise c’est la justice. Nous avons déjà pris les dispositions administratives au niveau du parti et sur le plan judiciaire. Nous avons contacté tous nos avocats qui sont à pied d’œuvre. Je pense qu’on ne devrait pas aller plus loin que cela et on devrait libérer nos camarades qui sont détenus.

Entretien réalisé par Bienvenue APIOU

Burkina24

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Rédaction B24

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