Sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest : Le riz local face au riz importé
Le Cadre Régional de Concertation des Organisations de Producteurs de Riz (CRCOPR), l’organe technique du Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), a organisé, du 08 au 09 avril 2015 à Ouagadougou, une importante conférence sur les chaines de valeur riz en Afrique de l’Ouest sur le thème général : « La chaîne de valeur, stratégie du ROPPA/CRCOPR dans la conquête du marché régional ». Une assemblée générale est prévue le vendredi 10 avril 2015 toujours dans la capitale burkinabè.
La population africaine, selon des analystes, va doubler dans une quinzaine d’années. Aussi, faut-il le rappeler, le continent connait plusieurs problèmes liés aux changements climatiques et fait face à un phénomène d’importation de produits de grande consommation notamment le riz asiatique.
D’aucuns ne s’empêchent d’avouer que l’Afrique est victime d’une concurrence déloyale.
La crise alimentaire de 2007-2008 a démontré un rôle stratégique du riz dans l’alimentation des populations de l’Afrique de l’Ouest dont l’essentiel de l’offre est assuré par environ 20 millions de petits producteurs.
Bassiaka Dao, le président de la Confédération paysanne du Faso informe que même la Chine n’est épargnée d’une éventuelle insécurité alimentaire dans les années à venir.
Mais d’ici là, quelle stratégie mettre en place pour soutenir le développement des filières rizicoles en Afrique de l’Ouest afin que le riz local africain soit plus compétitif face au riz importé, en termes de qualité, de prix, de pratique, de préférence en tenant compte des nouvelles technologies ? Cette stratégie nécessite sans doute un effort collectif.
Malgré qu’il y ait des programmes nationaux d’autosuffisance alimentaire, nombreux sont les acteurs du domaine en l’occurrence Djibo Bagna, président du Conseil d’administration du ROPPA qui pensent tout simplement que : « Il faut produire africain et consommer africain ». C’était lors d’une conférence de presse, ce jeudi 9 avril à Ouagadougou.
Ainsi, dans le cadre de la contribution au processus de l’offensive Riz de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le CRCOPR a organisé du 08 au 09 avril 2015 à Ouagadougou, une conférence internationale sur les chaînes de valeur riz.
Cette conférence de 3 jours a regroupé environ 80 personnes représentant différents réseaux d’acteurs professionnels. L’objectif était clair : Créer un espace d’échanges multi-acteurs, d’une part sur les innovations des organisations des producteurs de riz et d’autre part sur la facilitation de l’accès aux intrants notamment les semences certifiées.
Plusieurs propositions visant à favoriser l’accroissement des investissements sur la production, la transformation et la consommation de riz en vue notamment de générer plus de croissance, réduire la pauvreté et accroître la sécurité alimentaire, ont été formulées, à en croire Saliou Sarr, Président du Comité Riz du Sénégal.
Ces propositions sont censées être transmises à qui de droit à commencer par le ministre burkinabè de l’Agriculture, ce vendredi 10 avril.
Déroulés en plénière à travers trois principaux panels, le Malien Faliry Boly du Programme national des producteurs de riz également membre du ROPPA a ajouté que les travaux ont porté sur l’approvisionnement des producteurs en semences certifiées, l’approche filière chaîne et le développement de la chaîne de valeur riz et la contractualisation comme stratégie de promotion des chaînes de valeur au profit des exploitations familiales en Afrique de l’Ouest.
Rappelons que le ROPPA a formellement été fondé en juillet 2000 et regroupe 13 pays africains dont 10 d’Afrique de l’Ouest.
Quelques recommandations adoptées par les participants – Travailler à améliorer la qualité des semences améliorées
– Créer et gérer des unités de ressources génétiques agrées
– Promouvoir la recherche participative
– Accroître les investissements publics pour soutenir le développement des chaînes de valeur
– Mettre en place des fonds dans les pays pour soutenir la transformation agroalimentaire
– Améliorer le commerce intra régional des produits agricoles |
Noufou KINDO
Burkina24
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Il faut commencer par limiter les naissances pour fortifier les nouveau-n?s et les populations existantes ! Inutile d’importer ? outrance des denr?es ext?rieures qui peuvent ?tre cultiv?es localement en occupant les populations ! Trop de terres africaines sont inexploit?es par manque de volont?s politiques… Les africains doivent insister aupr?s de leurs gouvernements pour s’approprier ces terres en friches et les exploiter familialement !
Interessante, Marco Alban
L’Etat doit soutenir ces producteurs et interdire toute importation de riz dans le pays sauf si le riz local se trouve en manque sur le terrain! Au cas ou on autorisera l’importation pour completer, le riz import? doit avoir un prix superieur ou egal ? celui du riz local. ?a peut etre un peut difficile mais c’est la solution pour promouvoir la consommation des produits locaux et encourger les producteurs afin que nous puissions consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons!