Le FRC à Alassane Ouattara : « Que Blé Goudé revienne à Abidjan »

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Dans cette tribune, le Front de renforcement de la citoyenneté (FRC)  s’adresse au Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara sur ses récentes déclarations par rapport à l’inclusion lors des prochaines élections au Burkina. 

A son retour à Abidjan le 19 mai 2015 après le sommet de la CEDEAO, le président de la Côte-d’Ivoire s’est autorisé à apostropher les burkinabè pour avoir adopté une loi qui n’est pas à son goût. Cette loi sur le code électoral, adoptée par notre Conseil national de la Transition et promulguée par notre chef de l’Etat « ne sera pas acceptable » pour le président ivoirien.

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Elle « ne sera pas acceptable » même si elle se fonde sur nos lois et règlements, même si elle est l’expression de la volonté du peuple burkinabè ; elle « ne sera pas acceptable » même en souvenir de nos martyrs. Le président de la Côte-d’Ivoire balaie tout cela en peu de mots « l’exclusion ne sera pas acceptable« .

Lire aussi ALASSANE OUATTARA SUR LE BURKINA : “LE SOMMET A DEMANDÉ LA TENUE DʼÉLECTIONS INCLUSIVES”

Il s’octroie la liberté de tancer les burkinabè et d’intimer l’ordre au Burkina Faso de revenir sur la loi sur le code électoral ; de la déclarer nulle ; de faire comme si les  journées d’octobre 2014, témoins de l’insurrection populaire n’ont jamais eu lieu et nos morts un non-événement.

Pourquoi les burkinabè devraient se soumettre au diktat du président ivoirien? Simplement pour satisfaire sa dette envers une personne : un individu contre plusieurs millions de personnes!

Le président de la Côte-d’Ivoire nous accuse de pratiquer la politique des vainqueurs. Eh bien! que Laurent Gbagbo soit le bienvenu au Burkina Faso, libre et maître de son agenda. Que Blé Goudé revienne à Abidjan et retrouve la plénitude de ses activités, sans entrave aucune.

Rappelons au président ivoirien que le peuple burkinabè a vécu -27 ans durant!- sous la férule d’un despote ; son ami et complice. Il ne s’en est jamais aperçu parce qu’il a toujours bénéficié de l’appui multiforme du despote dont il reste l’obligé zélé.
Pour que la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso restent des pays frères et amis, le président de la Côte-d’Ivoire ferait mieux et bien de traiter les burkinabè avec égards et respect. Au demeurant, le Front de Résistance citoyenne du Burkina Faso -FRC- avait, avant l’insurrection, sollicité l’entremise de la Côte-d’Ivoire pour prévenir l’irréparable ; nous n’avions pas été entendus.

Quant à la CEDEAO, renvoyons-la à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance et au Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ; qu’elle nous dise ce qu’elle a fait en son temps pour prévenir la « haute trahison » perpétrée par le régime despotique.

Invitons la CEDEAO à comprendre -enfin!- que sa raison d’être est de servir les peuples de notre communauté, pas d’être une caisse de résonance servile de quelque Chef d’Etat.
Ouagadougou, le 25 mai 2015

Pour le FRC

Le Porte parole

Ismaël A. DIALLO


NDLR : Le titre est de la Rédaction B24

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