Victimes du Coup d’Etat : « Nous allons mettre en place une commission d’enquête »

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Le premier conseil des ministres d’après coup d’Etat a eu lieu ce vendredi 25 septembre 2015 au Premier ministère placé sous haute sécurité. Tous les ministres étaient présents au tour du Président Michel Kafando, sauf le ministre délégué à la sécurité. D’importantes décisions ont été prises, a annoncé le Premier ministre Isaac Zida à la fin du Conseil.

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Sur le perron du Premier ministère, le Premier ministre Isaac Zida, a donné brièvement les conclusions de ce premier conseil des ministres que son bâtiment a abrité cette fois-ci, et non l’habituelle salle de réunion du palais présidentiel.

Pourquoi pas à Kossyam ? « Nous estimons que nous sommes là dans un cadre beaucoup tranquille, plus serein après les évènements de la semaine dernière à Kossyam. Kossyam, c’est pas forcément qu’il y a encore un problème. Il n’y a pas de problème à Kossyam, mais en attendant que les choses se précisent, nous avons préféré être ici dans un esprit beaucoup plus serein pour travailler », explique Isaac Zida.

Une date pour les élections ? Cela dit, le gouvernement a-t-il décidé d’une date pour les élections ? Pour le moment, non. « Pour l’instant, il est trop tôt de décider d’une date. Nous sommes d’abord préoccupés par la sécurisation du pays, des populations, par la remise en marche de l’administration. Vous voyez que tout est bloqué depuis une dizaine de jours. Le processus électoral va reprendre, mais certainement en concertation avec tous les acteurs », indique Isaac Zida.

Le Premier ministre Isaac Zida à sa sortie du Conseil des ministres du 25 septembre 2015 © Burkina24
Le Premier ministre Isaac Zida à sa sortie du Conseil des ministres du 25 septembre 2015 © Burkina24

Victimes du coup d’Etat. En attendant donc, le gouvernement a décidé de mettre en place une commission d’enquête pour statuer sur les victimes du coup d’Etat du 17 septembre 2015. « Nous allons mettre en place une commission d’enquête qui va certainement travailler de façon professionnelle pour nous dire qui a été acteur, qui a fait quoi, quel est le degré d’implication de chacun et bien-sûr que la justice pourra faire ce travail après les conclusions de cette commission d’enquête », dit-il.

RSP. Qu’en est-il du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du Coup d’Etat ? « La question du RSP, nous en avons parlée. Vous aurez certainement les résultats dans le compte rendu du Conseil des ministres », répond-t-il. En attendant, Isaac Zida précise que « le processus de désarmement se déroule normalement » au camp Naaba Kom où se trouvent le Général Diendéré et ses hommes. Le RSP sera-t-il dissous, en plus ? « Peut-être les deux à la fois, désarmement et dissolution. Pourquoi pas ! », répond le locataire de la primature (la dissolution du RSP a été ensuite prononcée. Voir ici).

Mais les Burkinabè sont-ils assurés qu’il n’y a plus de danger à craindre du côté du palais de Kossyam ? Celui qui a été otage du RSP pendant une semaine (il assure cependant n’avoir pas subi de violence) se montre rassurant : « Je puis vous assurer qu’il n’y aura pas de danger. Toutes les dispositions sont prises pour que les éléments puissent déposer leurs armes, pour que le processus de désarmement puisse se conduire dans les meilleures conditions.

Ceux qui auront à répondre devant la justice, répondront. Ceux qui auront à continuer une carrière militaire normale dans d’autres contextes vont continuer normalement leur carrière ».

La cas Sidi Paré. Le colonel Sidi Paré, ministre délégué à la sécurité, n’était pas au Conseil des ministres des ministres. Son absence est-elle justifiée ? Le Premier ministre a demandé de s’en référer au compte rendu du Conseil pour avoir plus de détails.

Le couvre-feu est toutefois maintenu pour « deux ou trois jours » afin de permettre aux unités déployées de l’armée de « travailler ».

Concernant la vie sociale et économique des Burkinabè, le Premier ministre, précisant que les salaires des fonctionnaires ont été payés, dit espérer que le mot d’ordre de grève des syndicats sera levé dans « les heures qui suivent ».

Abdou ZOURE

Burkina24

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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