Crise à la cité universitaire de Kossodo : Les étudiants se disent «disposés à dialoguer »
Pour avoir dit « que les étudiants doivent rejoindre leurs différents lieux de provenance » en les obligeant ainsi à « dormir à la belle étoile », la coordination des délégués des cités universitaires de la ville de Ouagadougou exige la démission du directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CENOU). Ils l’ont fait savoir ce mercredi 14 octobre 2015 lors d’une conférence de presse qu’ils ont animée à la cité universitaire de Kossodo.
C’est connu de tous. La crise engendrée par le coup d’Etat a chamboulé le calendrier de toutes les institutions au Burkina Faso. La rentrée scolaire et universitaire n’a donc pas été en reste.
Les étudiants arrivés comme d’habitude avant la reprise afin de se préparer pour les différentes compositions en ont fait les frais également. Et pour cause, l’accès aux cités universitaires leur a été refusé par Serge Bayala, directeur du CENOU. Un CENOU dont les locaux de la direction générale ont été fermés et les clés détenues par les étudiants.
Dialoguer. Selon les responsables de la coordination, ils auraient à maintes reprises essayé de rentrer en contact avec celui-ci pour dialoguer et trouver une solution pour se loger sans succès. Les étudiants estiment avoir été obligés de rejoindre le site de campus vacance à Kossodo et de dormir à la belle étoile alors que le couvre-feu était en vigueur. Cela constitue pour la coordination des délégués une mise en insécurité qu’ils condamnent.
Pour Zida Justin, coordonnateur général de la coordination, c’est la nécessité d’être en sécurité qui les a poussés à prendre leurs responsabilités en décidant d’accéder aux cités universitaires. « Nous sommes disposés à dialoguer. Mais seulement il faut que les conditions que nous avons posé puissent avoir gain de cause ».
La première condition de la coordination est « la démission sans délai et sans condition du directeur général du CENOU ». Elle est suivie par une mise en garde sur une éventuelle arrestation d’un quelconque étudiant relatif à la plainte déposée contre x par le directeur du CENOU et une invite à l’endroit les étudiants à se tenir prêts afin de répondre à tout mot d’ordre que commanderait la situation.
Mais avant tout, la coordination estime d’ores et déjà que les autorités seront tenues responsables pour toute éventuelle dégradation du climat social dans les cités universitaires.
Menacer de brûler ? « On est suffisamment mature. L’étudiant est quelqu’un de responsable, même si on veut faire croire le contraire », rassure Arsène Konditamdé, directeur général adjoint de la coordination. Pour lui, il n’y a pas lieu de mettre la charrue avant les bœufs. Il assure que le dialogue prévaudra jusqu’à nouvel ordre. « La suite des évènements va déterminer les moyens de lutte », fait-il comprendre.
Oui Koueta
Burkina24
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