Cri de cœur d’un enseignant au gouvernement de la transition
Ceci est un cri de cœur d’un citoyen, indigné du retard de payement de salaires d’enseignants du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA). Dans sa déclaration, il revient sur la source du problème, l’inaction du MENA et l’urgence du problème qui commande de facto, une « réaction rapide » du gouvernement de la transition.
Bonjour. C’est avec consternation et avec une grande surprise que je me suis mis au clavier. En début octobre, c’est sur ce même canal que j’ai eu à manifester mon mécontentement dû au fait que nous sommes restés un an sans salaire, et que nous vivions dans une souffrance absolue.
Mais nous venons de constater avec amertume une fois de plus que le Mena est resté sourd et indifférent à notre appel, à notre cri de cœur. C’est pourquoi je reviens par ce message, poser des questions aux agents du ministère des finances qui selon des informations, refusent de nous satisfaire pour leurs intérêts égoïstes à savoir leur histoire fameuse de Fonds Communs.
Alors mes questions sont les suivantes: Est-ce à vous de décider du sort des agents de tout un autre ministère à savoir le Mena? Est-ce qu’à cause de votre bonus vous pouvez vous permettre de jouer avec la carrière des agents? Avec la vie des agents? Où va l’enseignement à cette allure?
Je pense que le gouvernement de la transition doit réagir au plus vite possible pour mettre un terme à ces comportements arrogants, irresponsables et illégaux des agents du ministère de l’économie et des finances. S’ils ont bonne mémoire, ils n’ont plus besoin qu’on leur rappelle qu’ils doivent à leurs enseignants ceux qu’ils sont aujourd’hui.
Laisser un enseignant 14 mois soit un an et 2 mois sans le moindre centime, c’est l’enfoncer dans une misère et pire prendre en otage ses droits et aussi mettre en jeu l’avenir des enfants à qui il est censé transmettre des connaissances.
J’en appelle à une réaction rapide de la part du gouvernement pour trancher cette affaire et punir ces agents arrogants à la hauteur de leur forfait. Je qualifie cette attitude de ces agents comme un putsch, un coup d’Etat contre l’éducation, contre les enseignants.
Le Mena a failli en oubliant la précarité dans laquelle ses agents vivent, et sincèrement une question est de savoir si le plus rien ne sera comme avant s’étend jusqu’au Mena et au MEF. Nous demandons que la loi appliquée à tous sur toute sa rigueur.
Un enseignant en détresse
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