Gratuité des soins pour les femmes et les enfants: Dr Smaila Ouédraogo explique
Le ministre de la santé était face à la presse dans l’après-midi du jeudi 31 mars 2016. La rencontre lui a servi d’occasion pour rappeler le lancement effectif des mesures gouvernementales visant à offrir aux enfants de moins de 05 ans et femmes dans les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) à l’intérieur du pays. Mais, prévient Dr Smaila Ouédraogo, que les populations ne s’alarment pas tout de suite dès qu’il est fait cas d’un déficit en kits sanitaires.
« Contactez-nous pour comprendre »
« Le but de la mesure, explique Smaila Ouédraogo, ministre de la santé, ce n’est pas de prendre en charge toutes les maladies ». C’est aussi « faire en sorte que le nombre d’enfants qui meurent diminue». Le ministre de la santé souhaite néanmoins que nul ne s’alarme dès le 2 avril, date de démarrage effectif des mesures sociales sanitaires dès qu’il sera fait cas d’un manque en kits sanitaires.
Prenant l’exemple sur les kits antipaludiques, le ministre a été on ne peut plus clair en ces temps où tout se joue sur les réseaux sociaux. « Si quelqu’un vient vous voir pour dire qu’on n’a pas de kits, mais on donne des kits, contactez-nous pour comprendre », dit-il.
Le ministre l’avoue, « ces enfants meurent pour la plupart à cause de certaines pathologies dont la prise en charge doit être faite de façon urgente », mais rassure quant à la disponibilité des médicaments. « Les dispositions sont prises au niveau de la CAMEG pour que ces questions soient résolues », a déclaré Smaila Ouédraogo.
« Le Burkina Faso est une terre d’hospitalité »
A la question de savoir si les populations en provenance des pays voisins auront droit au même traitement de faveur, le ministre répond : « le Burkina Faso est une terre d’hospitalité. Toute âme en souffrance, qui vient dans nos formations sanitaires bénéficie systématiquement de ces avantages ».
A titre d’exemple, il a évoqué le cas des populations de Pô qui contractent l’assurance du Ghana. « Les Ghanéens ne les refoulent pas. Nous n’allons pas commencer à faire cela », déclare-t-il. Smaila Ouédraogo classe ce cas de figure dans le même cadre que les populations voisines des trois régions qui sont concernées que sont celles du Centre, des Hauts-Bassins et du Sahel.
En rappel ,les mesures sociales sanitaires visent à réduire la mortalité maternelle et infantile par l’adoption de mesures de gratuité en faveur des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes, de celles vivant avec la fistule obstétricale et celles âgées d’au moins 20 ans.
Quant au renforcement de la santé communautaire, il se fera par le recrutement de 16 000 agents de santé à base communautaire (ASBC), qui percevront une prime de 20 000 francs CFA.
Le montant total des primes sur les cinq (05) du quinquennat est de 19 200 000 000 F CFA. Cette année, l’Etat burkinabè déboursera la somme de 2 880 000 000 F CFA et le Fonds mondial 960 000 000 F CFA.
Décès de madame Pamtaba
Concernant le décès de Zourata Pamtaba, le ministre l’admet. « C’est un sujet assez douloureux, révoltant pour tous les Burkinabè d’apprendre que quelqu’un en voulant donner la vie en meurt par faute de matériel ou de personnes », note le ministre de la santé.
Avant la fin de la semaine, confie Smaila Ouédraogo, l’inspection générale des services devrait avoir « normalement » bouclé l’enquête.
Oui Koueta et Mariam OUEDRAOGO (stagiaire)
Burkina24
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