Burkina : Conseils d’un ancien maire à de nouveaux élus
Lentement mais surement (non sans remous et tensions non plus), les exécutifs locaux sont en passe d’être tous installés dans les communes où il y a eu élections. Et pour mieux les guider dans leur tâche de maires, le ministère de l’administration territoriale organise une rencontre ce lundi 11 juillet 2016 avec les conseillers et les maires pour les instruire sur la gestion municipale afin qu’ils débutent le sarclage.
L’enjeu est de taille, d’où l’organisation d’une rencontre étalée sur deux jours entre le ministre de de l’administration territoriale et les élus locaux. Elle se déroule sous le sceau « Élu local, fais preuve de citoyenneté, de redevabilité et de sociabilité ! ».
L’objectif, explique le ministre, est de leur donner le « minimum de ce qu’il faut » et de « leur donner les B.a.-ba de la gestion municipale pour leur permettre d’aller labourer ». Ancien maire de la capitale Ouagadougou, le ministre Simon Compaoré s’est senti dans son élément lors de son adresse aux conseillers et aux maires venus des quatre coins du pays. « Les enjeux de la gestion des affaires locales, leur a-t-il dit, exigent une connaissance précise des défis qui vous attendent sur le terrain ».
Selon le ministre, pour les débuts de mandat, il est « nécessaire » pour eux de se prononcer sur leurs attributions, leurs préoccupations et leurs attentes. En ce qui concerne les préoccupations, rassure Simon Compaoré, « vous aurez l’occasion de les exprimer ». Tout ceci, commente le ministre, « c’est pour leur permettre de ne pas commencer à gaffer dès le départ, parce que la plupart sont des gens qui n’ont jamais touché la chose municipale ».
La participation des populations est un des enjeux majeurs du processus de décentralisation à travers la communalisation intégrale. Et le ministre de relever que « leur adhésion au processus demeure entier à l’orée du cycle prochain ».
Une dizaine de communications seront faites tout au long de la journée. Conseillers et maires seront entretenus sur des sujets tels que les relations entre l’Etat et les collectivités territoriales, le rôle du maire en tant qu’officier d’Etat civil et du président du conseil de collectivité en tant qu’officier de police judiciaire, à la police de proximité, au rôle du président du conseil de collectivités territoriales en tant qu’ordonnateur du budget, à la police administrative.
« Une journée, ça ne suffit pas, admet le ministre de l’administration territoriale. Mais, cela leur permet d’avoir une idée générale des exigences de la gestion municipale ».
Quant aux trois (03) communes que sont celles de Béguédo, Bouroum-Bouroum et Zogoré (où il n’y a pas eu élections) et les deux (02) communes de Karangasso Vigué et Kantchari (où il y a eu mort d’hommes), il est prévu à partir du 18 juillet des séances de formation dans les régions. A Karangasso Vigué et à Kantchari, juge Simon Compaoré, « la décence voudrait qu’on ne force pas trop les choses ».
En ce qui concerne les autres communes retardataires, au regard des recours et de non entente, avec comme conséquence leur incapacité à « faire des efforts pour surmonter les divergences, qui n’ont souvent pas de fond, mais des divergences mineures dues à la mauvaise compréhension que certains ont du rôle de ce que devrait être le conseiller municipal ou le maire », note Simon Compaoré.
Et le ministre de l’administration de conclure : « ce sera au conseil des ministres de décider. Mais, il n’y a pas 36 000 solutions. Si on n’arrive pas à élire un maire, c’est-à-dire que la commune doit être dirigée et dans ce cas par une délégation spéciale ».
Oui Koueta
Burkina24
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