Santé reproductive : Vers la gratuité des méthodes contraceptives au Burkina
L’atelier de haut niveau entamé le 18 juillet 2016 à Ouagadougou, en présence des ministres de tutelle du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad referme ses portes ce mardi 19 juillet 2016. C’est dans le cadre du projet régional SWEDD (« Autonomisation des femmes et de dividende démographique au Sahel »). Le Comité régional chargé du pilotage du projet procèdera à la validation des différentes propositions de plans soumis par les 6 pays du Sahel.
La cérémonie d’approbation des 9 projets, ce 19 juillet, était placée sous la présidence du Premier ministre burkinabè, représenté par le ministre de la santé, Dr Smaïla Ouédraogo. 9 projets, de 73 millions de dollars au total, en matière d’approvisionnement des médicaments, notamment les produits contraceptifs, seront évalués et adoptés.
A écouter la ministre de la population du Niger, Présidente du Comité régional de pilotage, Dr Kaffa Rakiatou Christelle Jackou, « tous les 6 pays sont à jour » du point de vue contractuel avant d’ajouter que « Ouaga doit sonner l’alarme pour la mise en œuvre des engagements » afin de jeter les bases profondes du dividende démographique dans le Sahel.
Elle est optimiste quant à l’adhésion des uns et des autres : « Nous allons faire en sorte que l’adhésion soit totale. Il faudrait que les leaders religieux, les chefs traditionnels, toute la communauté, nous accompagnent pour que ce projet soit viable. Et les gens vont adhérer. Au niveau de chaque pays, il y a un Comité national SWEDD. C’est à ce comité, avec le ministère en charge du projet et les partenaires sociaux, d’aller vers les populations et vers les pharmacies pour pouvoir mettre en œuvre le projet. Vraiment tout est fait pour que ça marche ».
Mabingué Ngom, le Directeur régional du Bureau UNFPA Afrique de l’Ouest et Centrale, a exprimé la satisfaction de l’UNFPA et de ses partenaires face à la dynamique impulsée par le Comité régional de pilotage depuis le lancement du projet. « Le SWEDD est en train de transformer notre façon de penser et de concevoir le développement », dit-il.
Malgré des progrès, il n’a cependant pas manqué d’exhorter l’ensemble des acteurs à redoubler d’efforts en vue de créer des conditions de réussite du projet en accélérant les décaissements et en mobilisant davantage les leaders d’opinion, les membres de la société civile, les médias et les principaux acteurs et bénéficiaires autour dudit projet.
Par ailleurs, il dit être « très impressionné » par les efforts fournis par le Burkina pour la maitrise de la chaîne d’approvisionnement du pays en produits essentiels de santé et pour la création des conditions nécessaires à l’emploi des jeunes et en particulier des femmes.
Pour le Ministre de la santé, Dr Smaïla Ouédraogo, représentant le Premier ministre, il faudrait un grand pas pour faire en sorte que les produits contraceptifs soient accessibles aussi bien dans les villes que dans les campagnes.
« Nous avons décidé de rendre gratuits les accouchements, pas dans le sens de priver les naissances. Parce qu’on a constaté que la plupart des causes de décès chez la femme se trouve être associées un peu à la grossesse. Nous sommes aussi en train de prendre des initiatives, avec l’appui du projet SWEDD, pour faire en sorte que les méthodes contraceptives deviennent également gratuites pour que les femmes qui veulent se mettre sous contraceptif n’aient pas à déboucher de l’argent. Avec l’appui de ce projet, je pense que beaucoup de choses seront faites », a-t-il indiqué.
Noufou KINDO
Burkina 24
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