Putsch manqué du 16 septembre 2015: « Le MPP a été le moteur de la résistance populaire » (Emile Paré)
Le secrétaire à la formation politique et civique du Mouvement pour le peuple et le progrès (MPP), Emile Paré, a indiqué ce jeudi 15 septembre 2016 que son parti « a été le moteur de la résistance populaire » contre le putsch perpétré par le général Gilbert Diendéré et ses frères d’armes de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), les 16, 17 et 18 septembre 2015.
« Il y a eu un certain nombre d’actions qui montrent que le MPP a été le moteur de la résistance populaire contre le putsch », a déclaré, ce jeudi, Emile Paré, au cours d’une conférence publique, organisée par le MPP, dans le cadre de ses activités de commémoration de l’an 1 du putsch manqué, du 16 septembre 2015.
Au titre de ces actions, le secrétaire à la formation politique et civique du MPP a noté que l’instant d’après le coup et à la suite de l’annulation de leur conférence de presse, les membres du bureau provincial du Kadiogo « ont appelé immédiatement les militants à la mobilisation pour marcher sur Kossyam ».
Le matin du 17 septembre, poursuit-il, « le premier vice-président (NDLR, Salif Diallo) a appelé à la résistance sur RFI (NDLR, Radio France internationale) » au moment où « les autres forces ne disaient rien ».
Toujours selon Emile Paré, les militants du MPP étaient « à l’avant-garde des actes de résistance », organisés dans les différents secteurs de la ville de Ouagadougou.
Sont à mettre également au compte des actions du MPP, a-t-il dit, la création de la radio de la résistance et le soutien de certains présidents africains, car, explique-t-il, « le MPP a été cette force politique qui, par ses contacts dans les relations internationales, a fait échouer l’appui non-dit de certains Etats de la sous-région sur le putsch ».
Le MPP en ligne de mire !
Dans sa communication, Emile Paré a relevé que le coup d’Etat manqué a été « singulièrement » dirigé vers le MPP, qui était « pressenti pour remporter, du premier coup, l’élection présidentielle » qui s’annonçait.
Et ce ne sont les preuves qui manquent selon lui. D’abord, indique-t-il, les domiciles du premier et du deuxième vice-président du parti, respectivement Salif Diallo et Simon Compaoré, ont été saccagés. Ensuite, les putschistes s’en sont pris à l’école du parti qu’il dirigeait lui-même. Enfin, a souligné Emile Paré, « le président du parti a subi une tentative d’assassinat à l’hôtel Laïco ».
S’appuyant lui aussi sur ces éléments, le secrétaire général du MPP, Pengdwendé Clément Sawadogo, s’est voulu ferme sur les principales cibles des auteurs du putsch manqué. « C’est contre nous que le coup d’Etat s’est opéré », a-t-il affirmé.
Les leçons à tirer
L’insurrection populaire du 30 et 31 octobre et la résistance populaire au putsch donnent à réfléchir sur l’attitude qui doit être celle des gouvernants, a indiqué Pengdwendé Clément Sawadogo.
En guise de leçons, il a affirmé que ces évènements montrent que « la démocratie est une construction permanente », que « le peuple est le seul maître de son destin », qu’« il faut travailler à restructurer l’armée, à avoir une armée républicaine et apolitique », qu’ « il ne faut plus créer une garde prétorienne », qu’« il faut œuvrer à restaurer la bonne gouvernance, à satisfaire la soif de justice, à consolider l’Etat de droit ».
Pour finir, selon le secrétaire général du MPP, « il faut travailler de concert avec les autres pays africains et respecter les décisions prises dans les différents sommets internationaux ».
Mamady ZANGO
Burkina24
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