Burkina : « Le cap du marathon démocratique doit être maintenu », selon Bo Forsberg, président de Diakonia
Le président de l’ONG internationale suédoise Diakonia, Bo Forsberg, a invité, ce jeudi 13 octobre 2016, l’ensemble des Burkinabè à travailler de sorte « à maintenir le cap de la marche glorieuse vers un Etat de droit démocratique ».
Les Burkinabè, à l’issue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, de la résistance citoyenne au putsch manqué de septembre 2015 et de la réussite des élections de novembre 2015, ont donné un autre cours à leur histoire politique, et de la plus belle manière, selon le président de Diakonia, Bo Forsberg.
Présent au Burkina Faso dans le cadre d’une visite d’amitié et d’échange qu’il a effectuée du 11 au 13 octobre 2016, le président de Diakiona, s’exprimait lors d’une conférence de presse, tenue à Ouagadougou, ce jeudi 13 octobre 2016.
Pour ce dernier, ce que vit le Burkina Faso est « un exemple unique » et « une lueur d’espoir ». Le pays « a amorcé une marche glorieuse vers un Etat de droit démocratique », a-t-il indiqué avant d’appeler toutes les forces vives, à travailler à l’unisson pour maintenir « le cap de ce marathon démocratique pour un Burkina réconcilié avec son burkindlim ».
« Le printemps burkinabè est un ‘’success story’’ »
De l’avis du directeur Afrique de Diakonia, Leif Newman, mieux que le « printemps arabe », « le printemps burkinabè est un ‘’success story’’ ».
Toutefois, a-t-il fait observer, à travers des propos imagés, même si « quelques kilomètres vers l’Etat de droit démocratique sont gagnés, un long chemin du marathon reste à parcourir ».
Un chemin, ajoute-t-il, qui sera parsemé d’embuches et de nombreux défis, notamment la pauvreté, la redistribution des richesses et le droit des femmes.
Mais qu’à cela ne tienne, le président de Diakonia, Bo Forsberg dit « avoir foi au peuple burkinabè ».
« Il ne s’agit pas d’un optimisme béat ni d’un angélisme puéril mais d’assurances observées de manière empirique » a-t-il annoncé, non sans préciser que grâce à sa mission il a « pu se rendre compte que le peuple burkinabè reste motivé, engagé et surtout mobilisé à utiliser ses forces pour transcender les défis ».
Une assurance, forgée également, dit-il par les rencontres avec « le président du Faso, le président de l’Assemblée nationale, le contrôleur général d’Etat, le président de la commission constitutionnelle, les partenaires techniques et financiers et les organisations de la société civile ».
Pourquoi, l’opposition ne figure pas au nombre des acteurs cités ? « Cette rencontre n’était pas au programme », a informé le directeur pays de Diakonia, Luther Yaméogo.
Diakonia, toujours aux côtés des burkinabè
Selon Bo forsberg, Diakonia, à travers sa vision qui est « celle d’un monde juste et équitable », « continuera à œuvrer aux côtés des Burkinabè pour la consolidation de la démocratie ».
Et en la matière, il a annoncé que son ONG a mis en œuvre une nouvelle stratégie quinquennale 2016-2020, dont le Burkina Faso est bénéficiaire. Cette stratégie, a-t-il affirmé, doit mobiliser près de 18 milliards de FCFA et est axée « sur l’imputabilité politique et la gouvernance démocratique, la redevabilité socio-économique et la résilience ».
Tout en invitant également les forces vives, en l’occurrence les organisations de la société civile, à jouer pleinement leur rôle de sentinelle « afin que les promesses soient tenues », Bo Forsberg a laissé entendre que Diakonia, à travers son bureau pays au Burkina Faso, poursuivra ses plaidoyers « pour un processus démocratique transparent, inclusif et participatif dont un point d’orgue sera la réussite des réformes constitutionnelles ».
Zango Mamady
Burkina24
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