Défense et sécurité : « Notre Gouvernement ne rassure plus » (Balai citoyen)

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« L’inquiétude est en train de gagner les populations du Burkina Faso. Entre mars 2015 et octobre 2016, on a enregistré au moins 5 attaques visant nos forces de défense et de sécurité ». Ainsi, le Balai citoyen plante le décor de sa conférence de presse de ce lundi 17 octobre 2016. Une conférence largement consacrée à la situation sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso.

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En sus des forces dites terroristes qui attaquent le Burkina, le Balai citoyen ajoute « malheureusement » les attaques de l’Ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) « de Blaise Compaoré et de Gilbert Diendéré ». L’incident du pont Nazinon témoigne, selon le Balai citoyen, que « la situation est loin d’être sous contrôle ».

Et l’engrenage des événements amène le Balai citoyen à cette conclusion : « notre Gouvernement ne rassure plus. Le Gouvernement ne rassure pas dans le choix des hommes pour conduire et mettre en œuvre la politique sécuritaire s’il en existe ». Le mouvement se demande pourquoi dans une telle situation, il n’y a pas de ministère de la défense et un autre de la sécurité qui s’occupe exclusivement de la question sécuritaire.

« Ceux qui gèrent actuellement semble être dépassés par la situation. Ils sont dépassés et n’inspirent plus confiance auprès des Burkinabè »

Toujours dans la même veine, le Balai citoyen se demande pourquoi maintenir à la tête de l’armée burkinabè et du système sécuritaire « des officiers qui ont montré leur incapacité notoire à nous prémunir contre les ennemis de la République ».

Et pour exemple « d’incapacité », Sams’K Le Jah cite l’attaque de Intagom « qui a duré plus de 4 heures sans une réaction rapide appropriée. Que faisait la hiérarchie des casernes proches de la zone ? », interroge-t-il. Sans réponse, le Balai citoyen se voit amené à affirmer que « toute la chaîne de commandement est restée aux abonnés absents ».

Attaques terroristes : « Au Burkina, on a l’impression que ce sont des actes qui sont normaux » (Me Kam)

« Dans tous les pays où ces attaques se produisent, il y a toujours des responsabilités qui sont situées. Dans notre cas, d’une part, aucune responsabilité n’est située et d’autre part, on ne voit aucune réaction digne d’un gouvernement (…) Nous demandons plus de responsabilité au niveau du Gouvernement (…).

Lorsqu’avant-hier, il y a eu un enlèvement au Niger, le Président a convoqué le Conseil de la défense. Au Burkina, on a l’impression que ce sont des actes qui sont normaux pour le dispositif sécuritaire et de défense ».

Me Guy Hervé Kam, le 17 octobre 2016

Pour remédier à la situation, le Balai citoyen pense qu’il est grand temps de faire le toilettage du système sécuritaire et de mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. « Ceux qui gèrent actuellement semblent être dépassés par la situation. Ils sont dépassés et n’inspirent plus confiance auprès des Burkinabè », note Sams’K Le Jah.

« La libération de ces militaires putschistes ne va-t-elle pas renforcer et galvaniser le camp des forces hostiles ? »  

Sur les libertés « même dites provisoires » accordées à certains officiers de l’ex-RSP, le Balai citoyen se dit « inquiet » vu que ce sont des « hommes qui ont montré toute leur nuisance pour la patrie, il n’y a pas longtemps. La libération de ces militaires putschistes ne va-t-elle pas renforcer et galvaniser le camp des forces hostiles ? » demande Sams’K Le Jah.

Par ailleurs, l’information de l’Observateur Paalga dans sa parution du vendredi 14 octobre faisant état de la venue de militaires tchadiens pour la sécurité du chef de l’Etat a été commentée par le Balai citoyen : « Si cette information s’avère exacte, nous disons que c’est extrêmement grave. Cela ne s’est jamais vu dans notre pays, sous aucun régime même le pire que nous avons connu, qui est celui de Blaise Compaoré ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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