Violences en milieu scolaire : Ces actes qui « n’honorent pas notre pays »
La flambée de l’incivisme et des actes de violence à l’encontre du personnel enseignant dans le milieu éducatif préoccupe. La Croix rouge burkinabè n’a pas voulu rester indifférente face à une telle désolation. Elle a organisé une compétition inter-établissements sur ses principes fondamentaux et sur les valeurs humanitaires à cultiver en milieu scolaire. La finale s’est déroulée ce jeudi 24 novembre 2016 à l’école Komsilga A du nom du chef-lieu de ladite commune.
L’organisme humanitaire international fait sienne la culture de la tolérance et de la non-violence. Et avec la recrudescence des actes allant à l’encontre de ces deux principes en milieu scolaire, elle a pris la résolution d’agir par la sensibilisation des tout-petits en organisant le concours. Un apport qu’apprécie à sa juste valeur Yacouba Kaboré, l’inspecteur chef de la circonscription d’éducation de base de Komsilga. La compétition, a-t-il dit, crée un « environnement propice à la promotion d’une culture de non-violence » à travers « une transformation des esprits chez les apprenants encore très réceptifs au message véhiculé ».
« Faire quelque chose pour que les écoles restent le cadre idéal »
Et ce n’est pas le représentant du maire de la commune qui dira le contraire. « Les actes de violence régulièrement évoqués en milieu scolaire n’honorent pas notre pays », a déclaré Ouédraogo Hyacinthe. C’est là, dit-il, la matérialisation d’un « malaise profond » qui interpelle la conscience collective. Une raison de plus selon lui de « faire quelque chose pour que les écoles restent le cadre idéal pour la manifestation par qualité de l’éducation que de nombreux parents s’efforcent de donner à leurs enfants ».
Le représentant du président de la Croix-Rouge Adama Dofini n’a pas manqué de rappeler les événements malheureux « perpétrés par des élèves sur le corps enseignant » et qui ont au passage exposé au grand jour l’existence d’un « véritable » malaise dans le milieu. Lui aussi en appelle à l’action collective, car dit-il, « notre responsabilité collective est engagée ». Il y a donc lieu, a-t-il ajouté ; de « corriger ce tableau peu reluisant pour défendre une belle image du Burkina Faso ».
Adama Dofini s’est dit convaincu qu’« une culture de non-violence n’est pas une utopie ». C’est ce qui justifie selon lui l’organisation du concours scolaire par la Croix-Rouge burkinabè pour dit-il diffuser des messages de tolérance et de non-violence, des valeurs « humanitaires fondamentales » à l’ONG.
« Il ne faut plus se moquer des enfants en situation de handicap »
L’inspecteur chef de la CEB, « premier éducateur » a dit avoir accueilli « favorablement » le concours au regard du « monde de violence » dans lequel l’on se trouve. « C’est à la base qu’il faut changer les esprits. Ce sont les adultes de demain. On fait œuvre utile en organisant cette activité dans notre CEB », a-t-il relevé. Il dit se fonder sur le travail de fond qu’il y a eu en classe au moment de l’encadrement avec explications et sensibilisation à l’appui pour qu’ils en comprennent le bien-fondé.
L’école primaire de Kienfangué B a remporté le premier prix. Le prix du meilleur acteur (un élève ayant joué au manchot) est également revenu à ladite école. Il a été maltraité par certains de ses camarades et jeté dans un caniveau avant d’être secouru par d’autres. « Dans la vie, il ne faut plus se moquer des enfants en situation de handicap. Il faut non seulement accepter la différence entre les hommes mais aussi être solidaire et compatissant », a expliqué Nacoulma Thomas, un des acteurs issu de la classe de CM1.
Oui Koueta
Burkina24
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