Presse : Le Burkina parmi les nations où « la parole est libérée et libre » en 2015
Le rapport sur l’état de la liberté de la presse burkinabè a été présenté ce jeudi 15 décembre 2016 par les consultants Sié Offi Somé et Koffi Ametepe sous la supervision du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ). Il a été question de faire le point sur la viabilité et de mesurer l’état de la liberté d’expression de la presse au Burkina depuis 2015.
Le Burkina est parmi les nations où « la parole est libérée et libre », selon le classement l’ONG Reporters sans frontières qui place le Burkina Faso 46e parmi les pays les mieux cotés en Afrique francophone. Le pays fait ainsi un bond de six places par rapport à l’année précédente.
Le consultant, Koffi Ametepe a ajouté que cela s’explique du fait que « 2015 a été une année de Transition, de putsch manqué et des élections ». Ces trois éléments ont su créer un environnement « favorable » à la liberté de la presse.
Pour mener à bien ce rapport, une nouvelle méthodologie pour la mesure de l’indice de la liberté de presse a été créée. « IREX », est cette méthodologie. Cinq objectifs ont permis de noter la presse burkinabè. Ce sont :
N° | Objectifs | Moyennes globales |
1 | Liberté d’expression et de parole | 2,61/4 |
2 | Journalisme professionnel | 2,45/4 |
3 | Diversité des médias et pluralité de l’information | 2,45/4 |
4 | Gestion des entreprises de presse | 2,02/4 |
5 | Institutions et organisations professionnelles de soutien | 2,6/4 |
Moyenne globale du Burkina 2,43 |
« Ce signe de vitalité ne rime pas toujours avec qualité »
La moyenne 2,43/4 s’explique « par la baisse de la qualité du professionnalisme des journalistes et ainsi que du problème de la dépénalisation complète des délits de presse », a affirmé Koffi Ametepe. Les 2,61 exprimant la liberté d’expression et de parole de la presse sont « fort remarquables, mais il y a des défis à relever » a laissé entendre Koffi Ametepe.
Les statistiques 2015 du Conseil supérieur de la communication (CSC) montrent un paysage médiatique riche d’un total en chiffre de « 202 » organes de presse comptés (stations de radio, de télé, de journaux et de médias en ligne). « Ce signe de vitalité ne rime pas toujours avec qualité », a déploré Koffi Ametepe. Dans la même lancée, Remis Dandjinou, ministre de la Communication a souligné que « la qualité professionnelle qui existait en 1998 n’existe plus de nos jours ».
Des actes et formes de violations ont été mentionnés par les consultants dans ce rapport. Il s’agit, entre autres, des violences faites sur la personne du journaliste, des saccages de leurs lieux de service, de saccage de matériel, et d’une forte somme d’amende versée par les médias en fautes au lieu d’un franc symbolique.
Imine KINDA (stagiaire)
Burkina 24
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