Résolution de la crise gambienne : Les avis divergent
Les avis des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) divergent sur le mode de règlement de la crise post-électorale en Gambie. Il s’agit notamment du Guinéen Alpha Condé et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire.
Le Président ivoirien n’exclut pas la solution militaire pour faire entendre raison à Yahya Jammeh qui a fait un revirement spectaculaire en décidant de ne plus reconnaitre les résultats des urnes de l’élection du 1er décembre. « Nous sommes engagés et déterminés à appliquer les vœux du peuple gambien d’avoir élu Adama Barrow. Toutes les mesures nécessaires ont été développées, nous ne pouvons les rendre publiques, pour pouvoir faire en sorte qu’il prenne ses fonctions le 19 janvier », a déclaré M. Ouattara mi-décembre.
Une position qui tranche d’avec celle de la Présidente libérienne et présidente en exercice de la CEDEAO Ellen Johnson Sirleaf et d’Alpha Condé de la Guinée. Eux cherchent plutôt à « le raisonner ». Selon la BBC, c’est depuis Ankara en Turquie que le président guinéen s’est exprimé sur le sujet. A l’écouter, la décision de Yahya Jammeh se justifie par le manque d’assurance de la part des successeurs. « Le grand problème qu’on a aujourd’hui en Afrique, c’est qu’il faut qu’on assure. Quand quelqu’un prend le pouvoir, il faut qu’on rassure ’’qu’on ne va pas le poursuivre, poursuivre ses partisans ou sa famille’’. Si eux ils n’ont pas peur, leurs entourages ont peur que ça ne soit une chasse aux sorcières », a indiqué Alpha Condé.
Il ne cache pas non plus son opposition à la solution militaire pour déloger Yahya Jammeh du palais présidentiel. « J’espère que nous pourrons trouver une solution pacifique à la situation de Gambie. J’espère que le moment venu, nous allons rediscuter avec lui pour essayer de trouver une solution. Je ne crois pas que l’intervention militaire soit une bonne solution si on peut l’éviter », a-t-il ajouté.
Tous sont maintenant suspendus aux lèvres du président la cour constitutionnelle qui doit livrer les conclusions suite au recours d’annulation déposé par le président sortant. Une conclusion qui devrait être disponible le 10 janvier avant l’investiture du président élu le 19.
Oui Koueta
Burkina24
Source : BBC Afrique
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