Procès au tribunal militaire : Un ex-RSP passe 4 mois à monter la garde sans munitions

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Au total, 9 inculpés sont passés devant le tribunal militaire ce samedi 7 janvier 2017 pour relater leur implication dans le présumé plan d’évasion de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). Tout comme le vendredi 6 janvier, tous les inculpés n’ont pas reconnu les faits d’association de malfaiteurs à eux reprochés.

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Ce samedi 7 janvier 2017, l’un des accusés, Moussa Ouédraogo a lors de son audition rejoint un autre qui a témoigné le vendredi 6 janvier pour affirmer qu’il était impossible pour le caporal Madi Ouédraogo de « libérer » les généraux Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré détenus à la MACA.

Lorsqu’au domicile du présumé cerveau du plan d’évasion de la MACA, Madi Ouédraogo, a informé le soldat de première classe Moussa Ouédraogo, ce dernier affirme avoir rétorqué tout court : « Ce n’est pas possible. Je ne suis pas partant ». Le soldat Moussa dit s’être retiré immédiatement.

Les 9 accusés qui se sont présentés devant les juges ont tous réfuté les infractions d’association de malfaiteurs. Pour ce qui concerne l’infraction de détention illégale d’armes, ceux indexés ont reconnu avoir eu par devers eux des armes et/ou des munitions qu’ils comptaient réintégrer après la dissolution de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Radié après 6 jours de désertion : « Pourquoi ? »

Le soldat Haro Atena, à la barre affirme avoir été radié des forces armées nationales burkinabè après avoir déserté 6 jours durant.

L’inculpé dit connaître des soldats qui ont déserté 4 mois, 6 mois mais qui n’ont pas été rayés. Il demande alors des explications. Le commissaire du Gouvernement dit ne pas connaître ce dossier, donc ne peut pas se prononcer séance tenante.

Le tronc commun des déclarations des accusés du vendredi et de samedi, tous se désolidarisent du Caporal Madi Ouédraogo en affirmant qu’à l’annonce de ce dernier de « trouver des solutions pour libérer les généraux », il n’y a pas eu d’accord entre les participants de la réunion (du 19 décembre 2015). Partant, tous se sont dispersés.

Mais pour n’avoir pas informé leur supérieurs du présumé plan après l’annonce du Caporal Madi Ouédraogo, tous les inculpés ont argué le manque de confiance envers leurs supérieurs hiérarchiques. Pour soutenir leur propos, l’avocat du soldat Ghislain Kaboré révèle que son client, après sa réaffectation de l’ex RSP à son nouveau poste a « passé 4 mois à monter la garde sans munitions » dans son arme. « Il y a rupture de confiance », dit-il.

Un autre fait remarquable lors de cette journée, c’est la discordance entre les contenus des procès-verbaux (PV) de la gendarmerie, du juge d’instruction et les faits relatés devant le tribunal. A cela, certains inculpés estiment qu’ils n’ont pas eu accès aux PV après rédaction ou que leurs propos ont été tronqués. C’est le cas de Haro Atina qui, dans son français très approximatif ne reflétait pas le niveau de langage contenu dans le PV. « C’est du coupé-collé », dit-il.

Aussi, dans leurs déclarations, deux inculpés affirment avoir accompagné ou été conduits au domicile de Madi Ouédraogo par des collègues ex RSP. Mais le hic, les concernés ne sont pas présents en qualité de témoin ou dans le box des accusés. Le commissaire du gouvernement a pris l’engagement de toucher les concernés pour qu’ils soient présents. La séance reprend le lundi 9 janvier.

Synthèse de Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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