Attaques terroristes au Burkina : Une gifle d’ennemis externes ou le fruit d’une complicité interne

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Dans cette déclaration, Nestor Samné s’interroge sur les différentes attaques que subit le Burkina, dont les dernières ont eu lieu à Tongomayel et Baraboulé.

Encore une fois, des attaques dans le Nord du Burkina réveillent la peur du peuple, remuent les plaies de ceux dont les parents sont déjà tombés impuissants dans les cas précédents. Tenez-vous bien, les commissariats de police de KARABOULE et de TONGOMAYEL ont été la cible d’attaques terroristes dans la nuit du 27 février 2017.

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Une chose bizarre m’intrigue. Qui a remarqué les coïncidences entre le Dossier Djibril BASSOLE, le Général en prison, et l’avènement de ces attaques ? Fouillez l’histoire. L’attaque de Nassoumbou est intervenue le 16 Décembre 2016, soit deux jours après que Djibrill BASSOLE a été devant les locaux de la justice militaire pour être situé sur les résultats des écoutes téléphoniques lors du putsch de 2015.

Conséquence, l’attention du peuple avait été détournée. Ces derniers jours, pendant que la tension monte par rapport aux conditions de détention du Général (refus de lui accorder l’autorisation de se faire consulter par son médecin), intervient l’attaque du 27 Février 2017. Je m’arrête à là, mais ceux qui sont intéressés peuvent continuer les recherches pour faire le croisement. A chaque fois que ce dossier s’invite dans le débat, nous enregistrons une attaque au Nord. Ces coïncidences sont-elles le produit du hasard ou l’accomplissement d’un dessein caché ? Deux hypothèses s’en dégagent :

  1. La première est celle que les premiers dirigeants nous servent immédiatement après les drames. « Ce serait nos ennemis de dehors, et/ou les amis du régime déchu qui veulent détruire le pays ». Les émotions se déchaînent. Même sans enquête, on nous enivre de pareilles conclusions. Ok. Si c’est le cas, pourquoi alors manquer de mesures préventives pour éviter que cela se répète ?

 « Celui qui est informé de son fardeau ne devrait pas manquer du joug conséquent ». Pourquoi avisés et si surs, aucune mesure ferme à la rigueur des discours n’est prise pour parer au pire dans le futur? Même avertis de ces ennemis on se plaît dans le loisir à ne pas leur barrer la route ? Comment des gens en prisons ou de l’extérieur du pays peuvent-ils disposer d’une force qui défie toute une armée nationale ?

Ce qui intrigue est qu’on n’a jamais pu identifier un de ceux qui attaquent. Pendant ce temps, la Côte d’Ivoire a traqué jusqu’au Mali, ses ennemis qui s’étaient hasardés sur son territoire (les auteurs de l’attaque de Bassam, 13 mars 2016). Chez nous, même quand qu’on arrête un soupçonné, on le libère après et dans des conditions non moins claires. L’exemple de celui qu’on avait emprisonné sur dénonciation du conseiller municipal du Nord.

Une fois libre et remonté, il aurait travaillé à liquider le malheureux conseiller avec son fils. Qui faut-il blâmer quand des brigands réussissent à cambrioler une maison gardée? Le vigile payé conséquemment pour sa mission ou bien les bandits qui ont atteint leur but? Si réellement ce sont les amis des Généraux en prison qui, en guise de soutien à ces derniers, interviennent souvent de la sorte, pourquoi ne prenons-nous pas les moyens adéquats pour les en empêcher ? Si nous n’en avons pas les moyens, devrions-nous alors nous appliquer cette sagesse populaire ? « Si tu manques de la force nécessaire pour faire face au voleur, il vaut mieux l’accompagner ou lui confier la garde de tes biens ».

2- Ceux qui ne souhaiteraient pas le jugement du Général seraient-ils de mèche avec les terroristes ? Ces attaques coïncident avec les périodes chaudes du dossier Djibril BASSOLE. Seraient-elles un prétexte pour embourber davantage Djibril dans sa situation actuelle ou pour indexer Blaise COMPAORE comme un ennemi éternel du Burkina ? Je n’en sais rien, mais, que des terroristes sur simples motos viennent frapper et ressortir sans être inquiétés par une sécurité qui n’est pas « si nulle », ça interroge !

Est-ce une manière d’activer l’émotion populaire pour la convaincre indirectement que Djibril serait une menace réelle pour la sécurité Nationale ? Serait-ce une stratégie qui justifierait subtilement la non-volonté de juger le Général ?

Je ne suis pas un spécialiste en la matière, mais si j’avais un parent FDS en service dans le Nord, je lui suggérais de demander un congé pour rentrer à chaque fois que ce « Dossier-Général » est sous les projecteurs médiatiques. Une fois la température baissée, il retournerait car, dans certaines situations, il n’y a jamais un pas sans un deuxième. « Quand l’autruche tue ta mère, tu fuis tout ce qui est noir ».

Après toutes ses élucubrations, mes doutes persistent. Ce qui est sûr, ceux qui attaquent le Nord du Burkina sont des ennemis de fait  des FDS et du peuple. Mais seraient-ils réellement ennemis ou partenaires discrets de tous ceux qui ont la charge de la sécurité de notre pays ? Les commentaires sont libres mais les faits sont sacrés.

A chacun de juger sur la base de la succession des évènements. En attendant, l’histoire des attaques au Burkina aurait les qualités d’un film au scenario malicieusement écrit dont la réalisation est savamment orchestrée pour remporter l’Etalon Yennega du  FESPACO 2017. Qui en seraient les auteurs ? Voici la question ! Malheureusement, c’est le peuple qui est appelé à subir le spectacle désolant de son tournage. 

Sibiri Nestor SAMNE

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