JMC 2017 : Un « rendez-vous avec l’énergie musicale »

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Les Journées musicales de Carthage ont lieu du 8 au 15 avril 2017 en Tunisie. Festival et concours de musique arabo-africain, les JMC se veulent une plateforme de la diversité et de la créativité.  Hamdi Makhlouf en est le chef d’orchestre. Dans cette interview, il parle un peu plus de la pièce d’identité du festival ainsi que les grandes articulations de cette édition. 

Burkina24 (24) : Si vous devez résumer les JMC en quatre phrases ?

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Hamdi Makhouf (H.M) : Les JMC (Journées Musicales de Carthage), c’est un des festivals référentiels de la Tunisie, organisé par le ministère des Affaires culturelles tous les ans pendant le mois d’avril. Sa quatrième session est prévue du 08 au 15 avril 2017 avec une programmation riche et variée.

Les JMC organisent une sélection officielle de showcases de nouvelles créations musicales arabes et africaines et réunit des jurys de renom pour octroyer les prix dans le cadre d’un palmarès prestigieux.

Les JMC organisent également plusieurs autres concerts hors sélection, un salon professionnel des industries de la musique, des rencontres, des formations, des conférences, etc…

B24 : Après une suspension suite à la révolution tunisienne, les JMC semblent avoir connu une véritable envolée depuis que vous présidez à leur destinée. Quel est votre ingrédient secret ?

H.M : Il n’y a pas de secret particulier. La consultation permanente des membres du comité d’organisation a permis de mettre en place la structure actuelle du festival. Le dévouement des cellules de travail (logistique et technique) font que les JMC aient le moins de problèmes organisationnels. C’est l’effort de toute une équipe qui croit en la diversité et la créativité musicale.

B24 :  Au-delà des prix, y a-t-il une politique d’accompagnement des lauréats des JMC ?

H.M : A priori non, si l’on parle de politique ou de loi ou de règlement. Par contre, nous avons opté pour une stratégie efficace qui incite les directeurs des festivals nationaux et internationaux de programmer les lauréats des JMC dans leurs événements. Cela a été bien tangible dans la programmation estivale tunisienne en 2016.

B24 :  Sur les 12 dossiers choisis, l’Afrique subsaharienne ne compte qu’un seul représentant. Qu’est-ce qui explique cela, selon vous ?

H.M : Comme vous le savez, nous lançons un appel à candidature pour la sélection officielle pour tous les artistes tunisiens, arabes et africains. Cette année, sur 50 dossiers reçus, nous n’avons reçu que six candidatures subsahariennes. Sachant que la sélection est très rude (le comité de présélection ne prend que les dossiers complets et choisit seulement les meilleures créations), il semble que le dossier d’Emma Lamadji soit unique sur le plan recevabilité et créativité.

B24 : Le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont remporté le Tanit d’or des deux dernières éditions. Quelles sont les chances de la Centrafrique ?

H.M : Les chances d’Emma Lamadji sont les mêmes que celles des autres compétiteurs. Cela dépendra de sa prestation le jour du concert et bien évidemment de l’évaluation et l’appréciation du jury officiel.

B24 : Quelles sont les nouvelles orientations des JMC ?

H.M :  Les JMC gardent pour cette 4e session ses orientations principales que j’ai exposées dans la première réponse. Cependant, quelques rubriques du festival seraient probablement assujetties à quelques modifications. Cette année par exemple, nous concentrons nos efforts sur une seule formation baptisée « one & one meeting » qui réunira 5 ou 6 formateurs multidisciplinaires autour de la promotion, la distribution de la musique, la création des dossiers, les solutions marketing de la musique aujourd’hui, etc…

Nous avons également créé une nouvelle rubrique : le méga concert des JMC ! Il aura lieu au théâtre antique de Carthage le 14 avril et nous invitons un groupe international MYRATH pour ce concert. C’est un concert gala pour les jeunes et pour la communication massive des JMC. Nous attendons entre 6000 et 8000 spectateurs pour ce concert.

B24 : Où en êtes-vous avec l’ambition de la mise en œuvre du  « marché » musical sud-méditerranéen ?

H.M :  Nous en sommes encore au début mais nous avons bien évolué sur ce point. Nous continuons l’expérience des speed meetings entre les professionnels et les artistes avec une meilleure organisation et adaptation du contexte tunisien. Le salon des industries de la musique a beaucoup de potentiels à explorer et développer dans les sessions d’avenir.

B24 : Qu’est-ce qui attendra les festivaliers en particulier du 8 au 15 avril 2017 aux JMC ?

H.M : Les festivaliers ont un rdv surtout avec la nouveauté et l’énergie musicale. Nous avons une sélection de concerts très variée qui s’adapterait à tous les goûts et toutes les préférences d’un public hétéroclite. Les prix seront à la portée même pour le méga concert des JMC.

B24 :  Vous qui êtes aussi musicien et docteur en musicologie, comment appréciez-vous la musique en Afrique dans son ensemble ?

H.M : Mes études en ethnomusicologie en France m’ont permis d’approcher beaucoup de musiciens africains et des chercheurs africanistes. La musique en Afrique est très développée et j’ai un réel engouement pour les rythmes et les mélodies et les techniques traditionnelles : les trompes des pygmées, le chant des wadaabee au Niger, les formes polyrythmiques, les instruments comme la Sanza, la cora, le ngoni, etc…

B24 : Citez un rythme musical du Burkina Faso !

H.M : N’étant pas vraiment spécialiste des rythmes africains, mes connaissances là-dessus sont limitées. En revanche, il me semble que le rythme warba soit une des danses les plus connues au Burkina.

Interview réalisée par Revelyn SOME

Burkina24

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