Collaboration contre le terrorisme : « Personne ne sera vendu »

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Les attaques à répétition dans le Sahel lui sont imputées. Mais, Malam Dicko demeure introuvable comme une aiguille dans une botte de foin. Faute de renseignements ? Pourquoi est-ce si dur de mettre la main sur les terroristes après chaque coup malgré le déploiement d’unités de l’armée, la présence de patrouilles de la gendarmerie et de la police ? Le ministre de la sécurité Simon Compaoré est revenu sur ce qui pourrait s’apparenter à un manque de coopération des populations qui rechigneraient à livrer des informations à même de permettre de retrouver les assaillants qui disparaissent après chaque attaque tel la rosée dès le lever du soleil.

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« Il y a des coins où il y a un peu plus de difficultés à faire parler les gens », a admis le ministre Simon Compaoré le 24 mars. Cela peut s’expliquer selon lui par deux causes distinctes. La première, analyse-t-il, c’est « soit des gens estiment  que d’autres personnes ont été tuées en donnant les informations ». Si tel est le cas, ce qu’« il faut prendre cela au sérieux pour que ceux qui donnent des informations soient protégés », le ministre rassure ceux qui détiennent par devers eux des informations capitales. « Les enquêteurs ont intégré ça désormais dans leurs façons de faire », a déclaré le ministre.

L’autre éventualité, c’est « soit  des gens ne veulent pas donner des informations parce qu’ils sont complices ». Cela pourrait expliquer que ce ne soit qu’après l’attaque de la patrouille de gendarmerie à Petega de même que celle du détachement de Nassoumbou et après la « fouille » qui s’en est suivie que des arrestations ont pu avoir lieu.

En effet, a relevé le ministre de la sécurité,  « quand les gens viennent attaquer et puis après ils disparaissent, ce n’est pas qu’après ils sont sortis carrément du périmètre ». C’est parce qu’ils parviennent à se « noyer » dans la population après coup. Ceci impliquerait selon Simon Compaoré que Malam Dicko « peut avoir des complicités internes ». Ce qui rend « difficiles » les recherches qui jusqu’ici n’avaient abouti à rien.

Mais « je ne dis pas que ses parents sont des complices » précise-t-il avant d’ajouter « qu’on peut avoir un parent qui est djihadiste qu’on désapprouve ». La restructuration des services de renseignements annoncée, la nomination du nouveau chef des renseignements suite à la création et au rattachement de l’Agence nationale des renseignements (ANR) devraient permettre de changer la donne. Il faudrait aussi pour cela que chacun arrête d’être « jaloux de son information ». En attendant, le ministre appelle la population à continuer avec la contribution sans crainte. « Ceux qui ont peur, ils n’ont qu’à enlever la peur, parce que personne ne sera vendu », a-t-il rassuré.

Pourquoi ne pas recourir à l’état d’urgence ?

« On y pense », a répondu le ministre concernant le recours  à l’état d’urgence. Mais pour l’heure, les autorités se contentent de l’arrêté pris par le Colonel major Hyacinthe Yoda, gouverneur de la région du Sahel. Pour l’instant, celui-ci n’a pas démontré ses limites. Au moins une attaque a eu lieu depuis le 07 mars, date de prise de l’arrêté, mais elle ne l’a pas été entre 17h et 06h du matin, intervalle de temps délimité. Notamment celle du 20 mars du détachement de Nassoumbou survenue dans la journée à 11h. « Chaque chose en son temps », a dit Simon Compaoré qui n’exclut cependant pas  le recours à l’état d’urgence en fonction de l’évolution de la situation.

Etat d’urgence?

« On y pense »

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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