« Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel » : Des ministres briefés
Le ministère burkinabè de la santé et ses partenaires, le Fonds des Nations-Unies pour la population et la Banque mondiale, entendent faire du Burkina Faso le « modèle » de la sous-région en matière d’autonomisation des femmes et de dividende démographique. Pour s’en assurer, les ministères de l’éducation et du développement durable ont été associés à la rencontre d’appropriation du contenu du projet « Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel », SWEDD en anglais ce vendredi 7 avril 2017.
Si les ministères de la santé, de l’éducation, de la femme, du développement durable et leurs partenaires de la banque mondiale et de l’UNFPA s’accordent pour une mise en œuvre réussie du projet SWEDD, qui traite de l’autonomisation des femmes, c’est parce que, relève le ministre de la santé, Nicolas Méda, elles représentent 52% de la population.
Cela est suffisant pour que le coordonnateur du Programme d’appui au développement sanitaire (PADS), Abdoul Karim Ouédraogo, émette le vœu qu’il y’ait « un déclic » pour une mise en œuvre accélérée du projet.
Dans l’optique de favoriser l’appropriation du projet au niveau national et garantir l’atteinte des résultats, le représentant résidant de la Banque mondiale, Cheick Kanté, a expliqué qu’il s’est avéré nécessaire d’organiser un atelier à l’endroit des plus hautes autorités des différents ministères concernés.
La décision est intervenue suite à une mission d’observation de l’institution. Des conclusions de la mission ayant procédé à l’examen de l’ensemble des composantes du projet SWEDD, il ressort qu’« il apparaît clairement le désir de servir de modèle pour les pays voisins qui suivent de très près les actions des pays SWEDD », a indiqué le représentant de la Banque mondiale.
En effet, le projet SWEDD est implémenté dans cinq (05) autres pays que sont la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Tchad et le Niger. Cheick Kanté formule le vœu que les premiers responsables des départements concernés aient une bonne connaissance du projet et une claire perception de leur rôle et responsabilité dans la mise en œuvre de cet « important » instrument pour le développement du capital humain.
Le doute ne plane pas dans la tête du ministre de la santé, quant à la nécessité d’investir dans le capital humain. « L’amorce du processus véritable de développement passe par l’investissement dans le capital humain », a souligné Nicolas Méda.
Pour le représentant du chef du gouvernement, le projet SWEDD s’intègre « parfaitement » dans l’agenda international de développement 2030 notamment en son objectif 5 qu’est « parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ».
Il a partagé sa conviction selon laquelle, s’ils consacrent de l’attention et des ressources à la construction du capital humain, les populations seront encore mieux armées pour conjuguer les efforts en vue de la réalisation de l’agenda 2063 de l’Union africaine, à savoir « l’Afrique que nous voulons ».
Le financement par la Banque mondiale d’un coût global de 205 millions de dollars dont 34,8 millions pour le Burkina étant à présent disponible, il n’y a « pas de raison de ne pas accélérer », a noté Edwige Adékambi Domingo, représentante résidente de l’UNFPA.
Surtout pas lorsqu’il s’agit de 52% de la population du Burkina Faso. Tout comme le représentant de la Banque mondiale, elle aussi est convaincue d’une chose. Et elle le partage : « J’ai la conviction que tout le monde sera outillé pour que le pays des hommes et des femmes intègres reste le modèle dans la sous-région pour l’initiative SWEDD ».
Oui Koueta
Burkina24
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