Enregistrements des vaccinations : Croisade contre les discordances
L’intégration du Programme Elargi de Vaccination (PEV) dans le système de santé a permis d’atteindre une couverture vaccinale élevée et de contrôler certaines maladies infectieuses. Cette performance montre néanmoins des différences ou des discordances de données sur les différents supports d’enregistrement. Pour pallier à ces insuffisances et avoir une statistique de qualité, le ministère de la santé, en collaboration avec l’Agence de la Médecine préventive (AMP) et CDC Altlanta, a entrepris une enquête de terrain aux fins de souligner les causes et d’y apporter des solutions. La restitution de ces données fait l’objet d’un atelier qui se tient les 20 et 21 avril 2017 à Ouagadougou.
Les enregistrements des vaccinations sur les supports montrent des discordances et des différences de données. Ces insuffisances ont été décelées lors d’une enquête menée en décembre 2016 et janvier 2017, dans 30 formations sanitaires réparties dans 10 districts de 8 régions.
« Pour les vaccinations, vous avez les carnets de vaccination, les registres de vaccination et les cartes de vaccination. Mais quand on prend les données des registres de vaccination et on les compare aux rapports mensuels que les formations sanitaires établissent, on voit que ça ne correspond pas. Par exemple, s’il y a eu 20 enfants vaccinés sur les cartes, les registres disent qu’il y a 18 enfants », explique Isaïe Méda, directeur de la prévention par la vaccination.
Ces discordances ou ces différences peuvent être dues à plusieurs facteurs. Il peut aussi s’agir de l’enregistrement d’informations erronées.
« Par exemple, si vous faites une séance de vaccination et si le reportage dans le registre n’est pas immédiat, il peut y avoir des informations erronées. Si l’enregistrement se fait après, vous pouvez trouver qu’on donne une date de vaccination à un enfant au moment où l’enfant n’était pas né », a-t-il fait savoir.
Ces insuffisances ne permettent pas d’établir une statistique de qualité et une bonne planification. Les résultats de l’enquête restitués ces jours permettront aux décideurs de mettre en exergue les lacunes liées à l’enregistrement des données de vaccination et de trouver un plan de résolution.
Mais d’ores et déjà, Edouard Bétien, directeur pays de l’AMP, identifie les sources de ces insuffisances. Pour lui, cela peut venir du personnel, dans sa manière d’utiliser les outils mis à sa disposition. Il y a donc un besoin de formation, d’accompagnement et de supervision.
Au sortir de cet atelier, aux dires de Isaïe Méda, un rapport sera validé et diffusé et un plan de résolution des problèmes liés à ces enregistrements sera proposé. L’enjeu est de faire correspondre les données administratives à la réalité.
Revelyn SOME
Burkina24
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