Suspicion de détournement au SIAO : Le gouvernement fait écho au « Reporter »
Y a-t-il eu détournement de plus de 230 millions de F CFA dans les caisses du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) ? Le bimensuel d’enquête « Le Reporter » a levé le lièvre. Et le gouvernement burkinabè s’est mis à sa poursuite.
Selon les résultats des investigations de nos confrères du « Reporter », publiés dans la parution n°213 du 1er mai 2017, basés sur les conclusions d’une mission de l’Inspection générale des finances (IGF), 230 742 014 F CFA manquent irrégulièrement à l’appel dans les caisses du SIAO.
Le compte de gestion 2016 présenté à la dernière session du Conseil d’administration (qui a refusé de l’adopter) tenue le 30 mars 2017, révèlent nos confrères, indiquait que le solde de la trésorerie s’élevait à 632 millions de F CFA alors que l’état de rapprochement bancaire était de 450 millions de F CFA. Les suspicions pèsent sur l’agent comptable qui n’arrive pas à justifier ces incohérences ainsi que sur le caissier.
L’affaire semble être prise au sérieux au sommet de l’Etat. Selon le résumé du compte rendu du Conseil des ministres de ce 3 mai 2017 fait par le ministère de la communication, le Président du Faso «s’est dit extrêmement choqué» par cette information parue par voie de presse. Un ultimatum a été donné aux personnes mises en cause pour se dédouaner.
«Le chef de l’Etat a donné des instructions pour que toutes les mesures soient prises afin que toute la chaîne de responsabilité puisse répondre. Les personnes incriminés ont jusqu’au 15 mai pour fournir les preuves de l’usage effectif de ces fonds ou de leur réception afin de se déculpabiliser avant que le dossier ne soit transmis à la justice le cas échéant», peut-on lire dans le communiqué publié sur la page Facebook du ministère de la communication.
En l’espace de deux mois, c’est la deuxième révélation de l’année faite par la presse qui a eu de l’écho au sein des autorités judiciaires ou politiques. La dernière en date est l‘affaire fraudes fiscales présumées perpétrées par l’homme d’affaires Inoussa Kanazoé, patron de CIMFASO, révélée par nos confrères du « Courrier confidentiel ». A noter que ce 3 mai 2017, le Burkina et le monde célèbrent la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Burkina24
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