« Le continent africain doit apprendre du succès de l’Asie », estime le président de la BAD

Au terme des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) qui se sont tenues du 22 au 25 mai dernier en Inde, « des dirigeants africains souhaitent plus de financements, de politiques et de projets vigoureux pour développer de nouvelles relations avec l’Asie », affirme Africanews.

Ces Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement en Inde cette année ont été l’occasion pour des dirigeants africains de ressortir les difficultés pour l’instauration d’une « réelle coopération mutuellement bénéfique » entre l’Afrique et les pays asiatiques.

A cet effet, le président de la Banque africaine de développement, Akinwunmi Adesina se veut rassurant: « Les Asiatiques ont beaucoup de courage et de volonté pour aller rapidement. Deuxièmement, ils investissent assez dans les infrastructures lourdes, dans de très bonnes institutions ; avec leur nombre, ils font les choses à leur échelle et c’est ce que nous devons faire en Afrique. Faire les choses plus rapidement, à grande échelle. Il y a beaucoup de bonnes leçons à tirer de l’Asie, des zones économiques spéciales, des zones industrielles que nous pouvons adopter. S’il y a quelque chose que je puisse dire, c’est d’avoir la conviction qu’on peut le réaliser ».

Une grille d’analyse que partage le chef de l‘État béninois Patrice Talon qui, lui, met en exergue la maturité économique de l’Afrique, prête à accueillir les défis.

Le chef de l‘État béninois Patrice Talon partageant cet avis a dit ceci: « Les Africains ont la capacité d’apprendre rapidement : le continent africain devient un pari sûr. Les risques politiques souvent mentionnés ne constituent pas un obstacle, certains pays ont des instabilités, mais un bon nombre de pays africains sont politiquement stables. De mon expérience sur l‘économie, l’Afrique est prête », a-t-il confié.

De son côté, le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan incite les États à se réformer profondément pour favoriser un environnement économique plus stable.

« Quand je dis la volonté politique, ce n’est pas seulement une déclaration. Il est nécessaire de transformer ces pays en faisant toutes les réformes structurelles et sectorielles qui ne sont pas si faciles, et beaucoup pourraient ne pas être ravis de cela. Mais si nous expliquons et que le travail se déroule, nous pouvons aller de l’avant », a estimé le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan incitant « les États à se réformer profondément pour favoriser un environnement économique plus stable ».

Les exportations asiatiques vers l’Afrique sont estimées à 244 milliards de dollars alors que les exportations de l’Afrique vers l’Asie, sont de 194 milliards de dollars, en 2016. L’Afrique accuse donc un déficit dans ses relations commerciales avec l’Asie.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24