« Si Blaise Compaoré voulait, il pouvait rester à Ouaga »

Le retour de l’ancien Président du Faso Blaise Compaoré et de son frère cadet François Compaoré a fait couler beaucoup de salive ces derniers jours au Burkina. Alors que des mandats d’arrêt sont lancés contre les frères Compaoré, leurs partisans demandent leur retour au pays. Mais de l’avis du Secrétaire national de la jeunesse du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le député Ismaël Bachir Ouédraogo, le présent débat n’est qu’une « comédie ».

Venu dans les locaux de Burkina 24 le mercredi 27 septembre 2017 pour parler de la convention nationale des jeunes du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Ismaël Bachir Ouédraogo a répondu à quelques questions d’actualité. Sur le débat concernant le retour de Blaise Compaoré, pour le député « personne n’a chassé Blaise Compaoré du pouvoir (et) personne n’a chassé Blaise Compaoré du Burkina ».

Vidéo – Terrorisme : La proposition du député Ismaël Bachir Ouédraogo

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Le Secrétaire national de la jeunesse du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) estime que le débat sur cette question n’est que pure distraction. « Les gens sont en train de nous distraire en réalité. C’est lui-même (Blaise Compaoré) qui s’est créé ses propres problèmes », affirme Ismaël Bachir Ouédraogo. La seule revendication qui a prévalu en octobre 2014, rappelle-t-il, a été la non-modification de l’article 37.

« S’il voulait, il pouvait rester à Ouaga. Il allait juste répondre des crimes qu’il a eu à commettre », insiste le député du MPP. Et à l’en croire, ce sont les mêmes personnes qui ont conduit Blaise Compaoré à l’erreur qui demandent son retour « à cause de leur appétit financier ».

Blaise Compaoré est sous le coup d’un mandat d’arrêt international dans l’affaire Thomas Sankara et son frère cadet, François Compaoré est lui, recherché dans le dossier Norbert Zongo. A ce titre, M. Ouédraogo prévient les partisans des frères Compaoré : « s’ils croient que ces gens vont revenir vaquer à leurs occupations à Ouaga, ils se trompent. Dès qu’ils vont mettre pieds à l’aéroport, il y a aura un comité d’accueil ».

Pour le cas François Compaoré, le député a fait ce commentaire : « Vous savez l’affaire Norbert Zongo, tout le monde l’a dit, c’est François Compaoré qui était au-devant de cette affaire. Il y a longtemps qu’on a besoin qu’il vienne pour qu’on puisse juger cette affaire. Il y a même un mandat d’arrêt international qui a été émis contre lui ». 

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Sur l’ensemble des dossiers de crime, Ismaël Bachir Ouédraogo souhaite, « ni plus ni moins » que « la célérité de la justice ». Aussi dit-il, « même s’il faut la réconciliation, il faut d’abord la justice ».

Ignace Ismaël NABOLE

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