HCR : La protection s’élargit aux migrants en quête de refuge
Le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) a présenté son nouveau projet « Migration mixte » à la presse burkinabè ce jeudi 12 octobre 2017. Cette rencontre se tient en prélude au cadre de concertation avec ses partenaires et les autorités pour échanger sur la problématique de la migration qu’il organise les 17 et 18 octobre prochains.
Si on connait les chiffres d’arrivée des migrants en Europe notamment, en Italie, en Espagne, (60% des migrants de l’Afrique de l’ouest arrivent en Italie, en 2016, il a accueilli 109 646 migrants), dans les pays de transit ces personnes sont invisibles. Elles transitent d’une façon anonyme, dans des bus aux vitres teintés. Le HCR veut à travers son projet de « Migration mixte » faire un travail de référencement afin d’apporter une protection aux réfugiés.
« La migration mixte » est le flux des personnes de toutes catégories qui empruntent la même route, mais pas pour les mêmes raisons, définit le directeur de la protection au HCR au Burkina, Mamadou N’Dao.
Cependant, le projet ne s’intéresse qu’aux migrants à la recherche d’une protection, un réfugié.
«Il y a des migrants qui cherchent une meilleure vie mais aussi des personnes qui ont peut-être des conflits à fuir, une discrimination raciale, un conflit politique, une persécution, une discrimination pour des appartenances religieuses. Dans ces cas, ces personnes sont des réfugiés et il leur suffit d’une frontière nationale pour demander l’asile et demander le statut de réfugié », explique Corinne Perthuis, chargée de communication de « Migration mixte ».
Apporter l’information à ces migrants qui cherchent à se réfugier qu’une demande de protection nationale ou internationale est possible dans un autre pays, est la mission que s’attache le projet du HCR.
En la matière, le pays a accueilli à la date du 1er octobre 2017, 24 492 réfugiés et demandeurs d’asile.
Présent depuis deux années, au Niger, premier pays de transit vers l’Europe en passant par la Libye des migrants de l’Afrique de l’ouest, le projet voit le jour au Burkina, compte tenu de sa forte tradition migratoire, de la redéfinition des nouvelles routes de migration qui a fait du territoire burkinabè, » le transit pour de nombreux Africains, qu’ils viennent du Mali, de la Côte d’Ivoire pour aller vers la Libye pour l’Europe notamment l’Italie ». L’Organisation internationale de la migration (OIM) estime que 20% des personnes qui sont arrivées au Niger ont traversé le Burkina Faso.
Pour sa première action, il organise un cadre de concertation avec ses partenaires et les autorités burkinabè.
Cette rencontre devrait permettre d’échanger sur la problématique de migration et de mieux faire connaitre le phénomène, faire prendre conscience de la responsabilité du segment de route qui traverse le Burkina.
Revelyn SOME
Burkina24
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