Le gouverneur de la région de Diffa, dans le sud-est nigérien, non loin de la frontière avec le Nigéria, a sommé le 15 octobre 2017, ses concitoyens combattant au sein de Boko Haram, de se rendre avant le début de l’année prochaine.
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« Au-delà du 31 décembre 2017, celui qui ne vient pas doit se trouver un autre statut, il ne va plus s’appeler « repenti »…La repentance n’est pas étalée indéfiniment dans le temps. Nous avons donné une chance à des Nigériens qui se sont trompés en partant combattre aux côtés de Boko Haram », a-t-il déclaré devant les 160 pensionnaires d’un camp d’accueil de repentis nigériens de Boko Haram, ce 15 octobre. Ce camp est composé de Nigériens ayant anciennement combattu dans les rangs de Boko Haram.
Le gouverneur a suggéré aux Nigériens gonflant encore les rangs de Boko Haram, de joindre par des moyens téléphoniques leurs camarades, ex-combattants pour leur arranger une sortie honorable avant le 31 décembre prochain.
Fin décembre 2017, une trentaine de jeunes nigériens, s’étaient rendus aux autorités. Le président Mahamadou Issoufou, espérant faire sortir le plus grand nombre de Nigériens de cette organisation terroriste, leur a garanti « la vie sauve et à créer les conditions de leur réinsertion socio-économique », a-t-il rassuré début mars 2017.
La région de Diffa abrite plus de 300 000 réfugiés et déplacés du fait de Boko Haram qui entend imposer un Islam radical aux populations. Pour y arriver, il a opté pour le terrorisme en menant depuis huit ans des raids meurtriers et des attentats-suicides dans les quatre pays riverains du lac Tchad, à savoir, le Nigéria, le Niger, le Cameroun et le Tchad.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU Burkina24
Source: Jeune Afrique