Agriculture et Energies renouvelables : Les producteurs se tournent vers les députés
L’organisation néerlandaise pour le développement (SNV) a organisé un atelier d’échange entre les OSC du programme « voix pour le changement » et l’Assemblée Nationale à travers la Commission Finance et Budget (COMFIB), la Commission du Développement Economique, de l’Environnement et des Changements Climatiques (CODECC), la Commission de l’Education, de la Santé, de la Jeunesse, de l’emploi, des Affaires Sociales et Culturelles (CESJEASC), le jeudi 14 décembre 2017 à Koudougou.
Un atelier a réuni le jeudi 14 décembre 2017, des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de l’agriculture et les élus nationaux. L’objectif de cette réunion est de rencontrer les députés pour mieux leur expliquer le programme basé sur un changement dans leur environnement, selon Mahamadou Badiel, coordonnateur du programme « Voix pour le changement » pour le compte du Burkina Faso.
« Les acteurs souhaitent que les députés soient le porte-voix des producteurs pour le changement dans leur environnent en vue d’améliorer les revenus et la création d’emploi en milieu rural », dit-il. « Ils demandent aux députés de s’investir pour que les lois qui seront adoptées à l’assemblée nationale soient plus inclusives et favorables aux petits producteurs », ajoute-t-il.
Mais ce n’est pas tout. A en croire le coordonnateur, le vœu a été exprimé que gouvernement puisse allouer davantage de ressources en faveur des petits producteurs et à ce titre, ces derniers attendent un engagement fort des députés.
Au regard de cette situation, le groupe d’OSC appelle de tous ses vœux que des mesures fortes soient prises en vue de favoriser le développement de services financiers adaptés aux besoins des producteurs. C’est pourquoi, le groupe soutient fortement le gouvernement dans la mise en place d’une banque agricole et le Fonds de développement agricole en gestation. Ces deux instruments doivent prendre en compte les besoins et réalités spécifiques des exploitants familiaux.
Pour le président de la Confédération Paysanne du Faso (CPF), Bassiaka Dao, il faut travailler à faire un développement harmonieux, développé sans détruire. Dans ce sens, les producteurs veulent interpeler les décideurs à travers l’Assemblée nationale. « Le gouvernement doit investir dans l’agriculture, les énergies renouvelables et le pastoralisme », est-il convaincu.
Bassiaka Dao confirme que 80% de la population vit des métiers ruraux. Une opportunité qui constitue à son avis également une bombe à retardement si on n’y prend garde. Toutefois, cette situation ne saurait se maintenir dans le temps si rien n’est fait en termes d’appui à l’acquisition des équipements agricoles adéquats de production au regard de la croissance démographique et des aléas climatiques que connait le Burkina Faso.
Bassiaka Dao continue en disant que s’il n’y a pas d’investissement à ce niveau, les jeunes «vont se lasser et aller mourir en mer ». C’est pour cela qu’ils interpellent l’Assemblée nationale qui contrôle l’action du gouvernement pour élaborer des politiques agricoles favorables au développement et à la modernisation des exploitations familiales. Ce qui va faciliter la modernisation de l’agriculture, entrainer une hausse de la production qui contribuerait fortement à la sécurité alimentaire, nutritionnelle et économique.
Le député Dissan Boureima Gnoumou, qui a représenté le président de l’Assemblée nationale, a pris l’engagement de rendre compte à qui de droit en vue d’interpeler le gouvernement, afin que les problèmes soient réglés de façon diligente.
Michel YAMEOGO
Burkina24
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