Assemblée nationale : Le CDP promet revenir sur la « loi d’exclusion »
Le groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a jugé « productive » la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale. Cette session s’est tenue du 27 septembre au 22 décembre 2017. C’est dans le cadre de son devoir de redevabilité que ce groupe de l’opposition parlementaire s’est prononcé le mardi 16 janvier 2018 à Ouagadougou.
En chiffre, la deuxième session ordinaire a permis d’examiner et d’adopter 14 lois et 5 résolutions. Par ailleurs, le cadre a permis au groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de poser une question d’actualité sur quatre, trois questions orales sur huit, et une question écrite, a été transmise au gouvernement.
S’appuyant sur le projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2018, le groupe CDP tire quelques conclusions telles : « les prévisions au titre des recettes fiscales ne semblent pas d’une grande sincérité, l’insuffisance de maitrise du processus de mise en œuvre du budget-programme est une réalité qui impacte négativement l’exécution du budget ». Ces quelques points ont conduit le groupe à voter « Contre ».
De son appréciation sur les travaux de la session, le groupe CDP décèle une « principale note négative » relative à « l’indisponibilité » des membres du gouvernement. Blaise Sawadogo, président du groupe parlementaire CDP, explique que les députés n’ont pu poser que huit questions orales sur une soixantaine formulées et transmises au gouvernement. « Il est souhaitable que les ministres accordent une importance à cet exercice », lance le député.
Outre ces sujets, d’autres points liés à l’actualité, notamment la grève des enseignants et la mise en place du Haut conseil pour le dialogue social (HCDS) ont été abordés. « Il y a un effort qui est fait pour faire comme d’habitude », commente Blaise Sawadogo sur la mise la place du HCDS. Le député estime que le cadre est « de trop » et sera « budgétivore » et qu’il ne « règle en rien les vrais problèmes que nous connaissons ». Selon lui, seule la réconciliation peut venir à bout de ces crises.
Concernant la crise en lien avec l’éducation, pour Blaise Sawadogo, le problème « ne peut trouver solution que par des décisions courageuses que le gouvernement se doit de prendre ». Sur l’incidence financière de 50 milliards de F CFA par an annoncée par le Premier ministre, le président du groupe parlementaire indique qu’il est de la responsabilité du gouvernement de trouver des solutions. « Quand ils battaient campagne, je pense qu’ils avaient dit que c’est eux la solution », soutient le député Blaise Sawadogo.
Le groupe a par ailleurs promis de revenir sur la loi électorale votée sous la Transition et qui excluait certains membres du parti. Qualifiée de « loi d’exclusion », le parti veut se rassurer de sa non application dans le futur et anticiper tout désagrément pour les élections de 2020.
Ignace Ismael NABOLE
Burkina 24
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