Burkina : Veiller à ce que les paysans ne soient pas dépossédés de leurs terres

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Pour éviter le « diktat » du contenu des assiettes,  la dynamique burkinabè de la Convergence globale des luttes pour la terre, l’on tire sur la sonnette d’alarme pour éviter au Burkina Faso de se retrouver dans une situation similaire à celle du Zimbabwe en veillant à la défense de l’agriculture familiale.

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« Imaginez un jour le Burkina Faso qui se retrouve dans la situation du Zimbabwe à un moment donné », invite Ousmane Tiendrebéogo, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’agriculture pastorale (SYNTAP LVC), point focal de la convergence. Ce paysan convaincu que « ça va être une vraie catastrophe », s’étonne que « les politiques ne veulent pas aborder » la question alors qu’ « il le faut parce que ça tient aussi de notre vie ». C’est pour toutes ces raisons, dit-il, que la convergence plaide pour que tout ce qui est terres, semences et autres problématiques liées au domaine agricole soit pris en compte par la Constitution.

A défaut, les organisations qui la composent veillent pour ne pas être prises au dépourvu par l’adoption de lois organisant le secteur agricole pouvant aboutir à l’accaparement des terres par les multinationales. Réunis pendant deux jours au Centre cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou, les membres de la coalition ont interrogé le ministère de l’agriculture pour mieux comprendre l’avant-projet de code des investissements agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique.

« Notre souci, c’était de comprendre ce qui a été élaboré, de voir à quel niveau nous pouvions influencer pour permettre que cette loi, une fois qu’elle sera adoptée,  elle le soit avec des avantages pour les producteurs », a expliqué Rosalie Ouoba, coordonnatrice du réseau d’appui à la citoyenneté des femmes rurales d’Afrique de l’Ouest et du Tchad.

Les membres de la convergence se sont penchés également sur la loi n°070-2015/CNT portant orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique. « Généralement, relève Lucien Silga,  coordonnateur de FIAN Burkina Faso,  quand on parle des codes d’investissements dans ce domaine, l’option, c’est pour faire appel à des investisseurs privés non nationaux comme nationaux, mais généralement ça aboutit à une prise de contrôle de multinationales des terres agricoles ».

Des membres la dynamique burkinabè de la Convergence globale des luttes pour la terre, l’eau

Les membres de la convergence ne doutent certes pas que les autorités aient de « bonnes raisons de croire en l’agrobusiness ». Néanmoins,  Ousmane Tiendrebéogo, méfiant, invite les gouvernants à avoir le courage de prendre leurs responsabilités et de ne penser qu’à la survie de leur peuple. L’attitude des organisations paysannes désole cet agriculteur. Il peine à s’expliquer les déclarations contradictoires qui fusent un peu partout oubliant ce qui est capital.

« Toutes les organisations paysannes doivent essayer de faire table rase de toutes les dissensions. Qu’ils se retrouvent et puis mener une même lutte »,  propose-t-il. Le spectre du désastre n’est pas loin à son avis. « Si on part en rangs dispersés, pour l’instant on ne s’entend pas, mais quand viendront les effets de ce qui se trame, personne ne va échapper »,  alerte l’agriculteur.

Ousmane Tiendreobogo n’est pas seul à se préoccuper d’une tournure dramatique. C’est le cas de Lucien Silga, le coordonnateur de FIAN Burkina Faso, une organisation de promotion et de défense de l’homme à une alimentation adéquate et nutrition qui soutient les organisations paysannes. Il dit être convaincu qu’un peuple qui veut être souverain doit avoir le contrôle sur ses ressources. « Laisser le domaine de la production agricole entre les mains de multinationales, analyse-t-il, c’est nous déposséder d’une certaine manière de notre souveraineté alimentaire et cela va aboutir à l’accaparement de nos ressources et au diktat du contenu de nos assiettes ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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Un commentaire

  1. « Burkina : Veiller à ce que les paysans ne soient pas dépossédés de leurs terres »: cè dja trop tard, ds mn village , plus de terre mm pr vivre, ils ont tout vendu, ils ont tout acheté; cè les politiciens et l’état burkinabè ki ont mis c système d’accaparement des terres en place et obligé les pauvres paysans k ns sommes à leur céder les terres ki ns ont vu naitre à vil prix. Mais rassurez-vs il y’ora une véritable récupération de ces terres par les héritiers tôt ou tard.

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