Gratuité des soins : Le point de la mise en œuvre

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Passée à l’échelle nationale à partir de juin 2016 après une phase expérimentale dans les régions du Sahel, des Hauts-Bassins et du Centre, la mesure de gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de 5 ans est en interrogation jusqu’au 2 mars 2018 à Centre hospitalier universitaire Blaise Compaoré.

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Au nombre de deux cent soixante et dix, les participants (acteurs gouvernementaux, privés et partenaires de mise en œuvre) à la quatrième rencontre périodique ont deux jours pour échanger autour de la mesure de gratuité de soins, « engagement présidentiel qui est le premier pas décisif de la marche vers la couverture sanitaire universelle ».

A ce jour, les chiffres livrés par Dr Francine Ouédraogo, secrétaire générale du ministère de la santé, font état de 715 669 accouchements par voie basse, 21 520 césariennes, 4 836 395 consultations et prises en charge de femmes enceintes et 10 815 307 consultations et prises en charge d’enfants de moins de 5 ans pour l’année écoulée. Des consultations et des prises en charge qui ont coûté à l’Etat et à ses partenaires, 28 860 966 357 FCFA.

Avant que les responsables des districts sanitaires ne tablent sur les difficultés rencontrées, celles remontées au cabinet du ministre incluent « les ruptures fréquentes et persistantes en médicaments essentiels génériques qui obligent les bénéficiaires à contribuer financièrement à leur prise en charge ».

A celles-ci s’ajoute « l’indélicatesse de certains agents de santé qui posent des actes contraires à la déontologie » au nombre desquels figurent les rackets, les vols et l’usage irrationnel de médicaments. « Fort heureusement, se réjouit Dr Pierre Yaméogo, secrétaire technique chargé de la couverture sanitaire universelle, c’est extrêmement faible par rapport à la grande majorité des agents consciencieux qui travaillent très bien honnêtement sur le terrain ».

De la gratuité des soins à l’assurance maladie universelle

Comme début de solutions, il a été procédé à l’allègement du circuit de financement des formations sanitaires en réduisant « de façon significative les ruptures au niveau de la CAMEG ». En guise d’assurance, la procédure d’appel à candidatures a été initiée pour le recrutement d’un directeur général. Objectif, « renforcer la confiance de l’industrie pharmaceutique » à l’endroit de la Centrale d’achat de médicaments essentiels génériques minée par une crise interne.

« Mobiliser plus d’argent pour soutenir les interventions prioritaires en matière de santé de la reproduction, c’est investir positivement dans le développement du capital humain », accorde Dr Francine Ouédraogo. C’est pour rendre la couverture sanitaire universelle, « premier effet attendu de l’axe 2 du PNDES »,  effective, soutient-elle,  que « le ministère de la santé est engagé avec celui de la protection sociale pour bâtir un modèle d’implémentation qui permettra à tous les Burkinabè, surtout ceux vivant en zone rurale, d’avoir accès aux soins primaires sans difficultés financières ».

Dans sa démarche, le gouvernement peut compter sur l’apport de ses partenaires (OMS, UNICEF, Banque Mondiale, l’UE, CDC) représentés par Bijou Muhura de l’USAID. En référence aux difficultés de mise en œuvre, elle voit dans la rencontre, l’opportunité de pouvoir en discuter et y trouver des solutions.

« Le plan, c’est être ensemble (…).  Il y a beaucoup plus de femmes enceintes, d’enfants de moins de 5 ans qui sont en train d’avoir les soins. C’est ça la satisfaction », se contente Bijou Muhura. Une satisfaction qui pousse les partenaires à œuvrer aux côtés de l’exécutif burkinabè « pour que toutes les populations vulnérables puissent avoir l’accès aux soins ».  

Oui Koueta

Burkina24

   

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