Burkina : L’UPC tournée vers 2020
A la sous-section de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) de l’arrondissement 6 de la capitale Ouagadougou, l’heure est à la re-mobilisation des troupes en attendant le congrès ordinaire du parti prévu pour juin. Et par-dessus tout la préparation de 2020.
De l’avis du maire Jean Nacoulma, « l’UPC se porte très bien dans l’arrondissement 6 ». Cet état de santé n’a pas empêché l’édile d’organiser une mini-rentrée politique sous le sceau de la cohésion et l’unité d’action. « C’est au moment où les filles et fils de notre nation ne savent où se tourner, justifie-t-il, que la sous-section de l’arrondissement 6 a choisi de placer sa rentrée politique sous le thème de la cohésion et de l’unité retrouvées pour un vrai changement ».
Le député Zagré Léonce est résident de l’arrondissement et membre de la sous-section. En attendant le deuxième congrès ordinaire de juin 2018 du parti d’opposition créé en 2010, dit-il, il y a nécessité à remobiliser les militants après le renouvellement des comités de base et des sous-sections. Et pour cause : « en la matière, confie-t-il, quand vous finissez de renouveler les structures, il y a souvent des gens qui n’arrivent pas à rentrer dans les bureaux et qui se sentent un peu frustrés. C’est l’occasion de sonner le rassemblement ».
Co-parrain de la rentrée politique avec son collègue Alitou Ido, le député Compaoré Justin (Poe Naaba) n’a pas caché son désenchantement. « C’est au moment où les Burkinabè pensaient que nous avions pris le chemin du vrai changement, au moment où l’espoir naissait que nous nous sommes rendus compte que nous avons un gouvernement mouta-mouta, un gouvernement qui dort ».
Il n’est pas le seul militant membre du bureau politique déjà orienté 2020. Le maire de l’arrondissement 6 Jean Nacoulma l’est également. « On est désolé mais il faut le dire. Lorsqu’on regarde (…), le découragement des gens se fait sentir. Les gens ont alors besoin d’un renouveau, d’un changement ».
Visiblement pas convaincu par le communiqué émanant de la présidence du Faso sur l’affaire des « frais d’audience » à payer pour obtenir une entrevue avec le président, Justin Compaoré a partagé son avis sur le sujet face aux militants du parti de l’arrondissement 6 que le maire souhaite « intègres ». « C’est également au moment où nous avons besoin d’une gouvernance vertueuse afin de relancer notre économie que nous apprenons que pour les audiences du président du Faso, il faut monnayer. Il est normal qu’on s’interroge, il est normal qu’on dénonce », a-t-il déclaré.
Cette situation redonne espoir aux premiers responsables du parti qui ne cachent pas leur impatience que 2020 arrive. Pour le député Justin Compaoré, « il est normal » que l’UPC puisse se prendre en charge tout en réfléchissant sur comment parvenir après 2020, à « gérer le pouvoir d’Etat ». L’édile de l’arrondissement 6 de la capitale repart un plus loin. Selon lui, la bataille de 2020 est engagée depuis l’après-élection de 2015 car dit-il, « ce n’est pas la veille de la bataille qu’on prépare son cheval ». Le député Compaoré ne parle à présent que d’« achèvement du processus de changement».
Oui Koueta
Burkina24
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