Réapprendre à aimer le Burkina
Un citoyen ralentit à un feu tricolore qui passe à l’orange puis s’arrête. Ceux qui suivent derrière le couvrent d’injures. Ce n’est pas tout.
Un fonctionnaire qui vient au bureau à 9h alors qu’il devrait y être à 7h30. Un enseignant qui ne respecte pas ses heures de cours. Un comptable qui surfacture le prix d’une gousse de piment. Un usager de la route crache en pleine circulation. Des riverains d’une voie déversent des ordures dans les caniveaux. Une femme viole le feu tricolore avec son enfant sur la moto.
Pour protester contre une situation détestable, des manifestants brûlent le goudron, incendient un commissariat. Des commerçants, ayant appris qu’une famine se prépare, se préparent à augmenter le prix des denrées.
La liste est aussi longue que les mensurations du boubou d’incivisme que se sont cousus les Burkinabè eux-mêmes.
Les dirigeants ne sont pas irréprochables. C’est connu et c’est constant. Mais que deviendra la nation si les citoyens eux-mêmes se comportent de la même manière ?
Il y a un temps pour la désobéissance civile. Il y a un autre pour réinstaurer la discipline pour se concentrer vers le chemin du développement.
Dans le désordre, les fourmis ne peuvent trouver le salut que présente une brindille qui flotte sur l’eau. Mais dans la discipline, chacune pourra trouver une place pour s’accrocher et ramer vers la berge du refuge et de la vie.
Le Burkina ne deviendra que ce que les Burkinabè voudront qu’il devienne.
La Rédaction
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Merci a la redaction pour cette reflexion / observations qui sont tout a fait correcte. Il ya tellement de choses a dire sur le sujet que j’inviterai la redaction a y revenir encore. Aujourdhui, Burkinabe age de plus de 40 ans, je ne sais pas si j’aime ma patrie. Pourtant si au plus fond de moi que si. le sentiment le plus perceptible est que j’ai honte de mon pays, j’ai honte de ce que mes compatriot font.. je ne vois aucun motif de fierte. Tres tres loin l’epoque du Pionnier pauvre pied nu , fier et heureux qui voulais tout donner a ce pays sans reserve. Depuis 15 octobre 1987, on est tombe si bas, la moralite et la dignite ont foutu le camp, du courage .. ceux qui nous craignaient pissent desormais sur nous. Le plus grand crime que nos gouvernants ne cessent de commettre depuis 1987 c’est la mise a mort du Burkindi qui ne SAURAIT POINT SURVIVRE SUR DES TEESHIRTS –
Tout a fait.vous avez tout dit..effectivement tant que on ne soigne pas notre comportement,et tant qu’on cultiv pas le sens du patriotisme et le « burkidrlime »on sortira pas l’insécurité et du sous développement.. Depuis,il faut punir sévèrement les inciviques.merci