Financement du secteur agricole : La microfinance à l’école de ICCO Coopération

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En attendant la suite donnée à la feuille de route de la Finance Inclusive adoptée par le comité de suivi de l’élaboration lors de la session du 28 février 2018, les petits agriculteurs peuvent compter sur la collaboration ICCO Coopération et OIKOCREDIT pour rendre plus solides les institutions de microfinance. Les deux organisations néerlandaises œuvrent ensemble pour le renforcement des compétences des membres de l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés pour une gestion appropriée des risques existants tout le long de la chaîne. Le but : assurer leur viabilité pour une économie nationale solide et prospère.

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Avec la Fondation Mastercard, ICCO-Coopération implémente le programme STARS, acronyme en anglais pour Strenghtening African Rural Smallholders, « Renforcement des capacités des petits producteurs africains » en français. Le but visé par ’’STARS’’ est de rompre le cycle de la pauvreté et l’insécurité alimentaire au Burkina Faso, en Éthiopie, au Rwanda et au Sénégal par la facilitation de l’accès aux marchés financiers et aux services agricoles. 

La sensibilisation en gestion des risques est un point culminant d’une formation des consultants locaux et les partenaires de ICCO-Coopération pour une expertise locale pouvant accompagner les institutions de microfinance au Burkina Faso.

Du constat fait par Dominique Owekisa, représentant pays d’ICCO Coopération, il ressort qu’« aujourd’hui, le financement de l’agriculture est vu non seulement par les institutions de microfinance mais aussi par les banques comme étant un secteur à risques, notamment à cause des changements climatiques ».

De g. à. d. Lassina Sanou de OIKO CREDIT, Perpétue Coulibaly de l’AP SFD-BF et Dominique Owekisa de ICCO Coopération

ICCO Coopération travaille avec cinq Institutions de microfinance (IMF) pour développer des outils novateurs d’atténuation des risques afin que ces dernières  puissent fournir des prêts aux agriculteurs pour le financement de la diversification de leur culture ou pour acheter du matériel pour augmenter leur production sans risques. 

« Avant de parler des risques qui sont dans le secteur, analyse Dominique Owekisa, il faut aussi se voir en tant qu’institutions quels sont les risques qui existent même à l’interne au sein des institutions pour qu’on puisse accompagner la microfinance dans sa structuration et puis ultimement dans le financement ».

« Un outil puissant »

Une analyse que partage Lassina Sanou, directeur national de OIKOCREDIT Mali mais également en charge du Burkina Faso. « Ces dix dernières années, nous avons constaté que plusieurs institutions de microfinance, notamment au Mali, ont fait l’objet de mise sous administration provisoire ou même défaillantes », indique-t-il. C’est de là qu’est parti le déclic qui a abouti au développement d’un module spécifique en gestion de risques.

Le consultant en gestion de risques Pierre Houssou

« Il était temps », considère le représentant de l’« investisseur social de droit hollandais », avec son slogan « investir dans l’homme »,  d’apporter aux institutions de microfinance « un outil puissant » qui peut les aider à éviter que leur pérennité soit remise en cause. « Notre objectif, partage Lassina Sanou,  c’est qu’elles arrivent à opérer dans une certaine accalmie, dans l’esprit que nous opérons. Mais nous tenons compte des risques qui tournent autour de nous ».

Perpétue Coulibaly, la directrice exécutive de l’Association professionnelles des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso, (AP/SFD-BF),  participe à la formation axée sur la méthodologie de gestion des risques encourus par les institutions de microfinance. Il n’y a « nul ne doute, affirme-t-elle, que le développement du secteur de la microfinance demande un accompagnement non seulement de l‘Etat, des partenaires mais surtout des premiers acteurs que sont les systèmes financiers décentralisés et leurs clients ».

Elle voit dans l’élaboration en cours de la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière une solution à même de contribuer à assurer une augmentation du taux d’accès (de 40% à 70% de la population adulte burkinabéè) et à l’utilisation d’une gamme diversifiée de « produits et services financiers abordables et adaptés » d’ici à 2022.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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