Aviation : Rencontre avec le plus jeune commandant de bord du Burkina

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26 ans. C’est le plus jeune commandant de bord en Afrique de l’Ouest. C’est un Burkinabè. Il se nomme Ben Rachid Ilboudo. Une prouesse construite sur une foi personnelle et une confiance parentale.

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Le 19 mars 2018, en embarquant sur le vol qui les amène d’Abidjan à Ouagadougou, les passagers d’Air Burkina ne se doutent pas de qui est leur commandant de bord. C’est à l’atterrissage que l’hôtesse de l’air fait l’annonce. Ils viennent de voguer avec Ben Rachid Ilboudo, le plus jeune commandant de bord en Afrique de l’Ouest, pour son premier vol solo. A 26 ans, il a été confirmé le 18 mars 2018.  Il venait juste de passer avec brio son examen pour le grade de commandant de bord la veille. Emerveillement, étonnement – mais aussi soulagement – des passagers qui le congratulent.

Merci papa et maman !

Quelques jours plus tard, il entre dans les locaux de Burkina24, une invitation acceptée après quelques hésitations. Il accepte se dévoiler. Haut de 1,71 m, paré dans son costume de commandant qui ne manque d’attirer l’attention à son passage. Un tantinet encombré par un brin de timidité, dans le studio de la Radio B24, il déchire cependant  le voile qui entoure cette prouesse.

Ben Rachid Ilboudo est d’une famille de deux enfants dont il est l’aîné. Son père est un fonctionnaire des finances à la retraite. Sa mère est toujours en activité au ministère de l’habitat. Leur mention est importante car le jeune pilote dit leur devoir ses épaulettes à quatre barrettes : ils ont financé ses études et l’ont soutenu.

« Pour être honnête, dit-il, ce sont des études qui coûtent relativement chères et j’ai été financé par mes parents. Ma maman m’a soutenu tout au long de la poursuite de ce rêve. Elle  me poussait aussi à croire en mon rêve. Mon père, sceptique au début quant aux débouchés, a quand même fini par avoir confiance.  Il n’a ménagé aucun effort financier et je sais combien cela lui a coûté de payer cette formation. Je leur en serai éternellement reconnaissant  pour m’avoir suivi dans ce rêve fou ».

Parcours

Un rêve qui commence après le Baccalauréat série D obtenu en 2010. Il prend un vol – en tant que passager d’abord – pour la Floride aux Etats-Unis pour s’inscrire dans une école de formation de pilote. Deux années après, il sort avec une licence. Et revient au Burkina.

Ben Rachid Ilboudo obtient un stage à Air Burkina. Il est embauché par la suite. Le jeune homme affirme remercier la chance. « Lorsque j’ai fini mes études, se souvient-il,  j’ai fait la qualification du type d’avion que Air Burkina avait. Ce n’était pas évident. C’est un domaine particulier et fermé mais j’ai eu la chance de commencer mon stage en mars 2012 et être intégré en juin comme officier pilote».

«Quand vous voyagez en avion, rassurez-vous,  le pilote a envie de revenir »

Pour le reste, les principes de ce métier se mettent en branle. Pour être pilote de ligne commerciale, 250 heures de vol sont nécessaires. Pour passer commandant de bord, 4 000 heures de vol. Lorsqu’il commence son stage, il en a 4 500.  Ben Rachid Ilboudo enfile la tunique d’officier pilote ou co-pilote avant d’être appelé par Air Burkina pour le poste de commandant lorsque le besoin se fait sentir.

Ambitions

Le 18 mars, il porte ce costume et s’assoit désormais dans le cockpit comme le commandant à bord. Suscitant l’émerveillement des uns et questionnements des autres, renforcées par sa stature et sa jeunesse. Mais Ben Rachid Ilboudo se veut rassurant. « Ils n’ont pas l’habitude de voir des jeunes aux commandes des avions. Les gens sont sceptiques mais une fois qu’ils se retrouvent dans les airs, ils se rendent compte que c’est un pilote comme les autres », explique-t-il. Du reste, ajoute-t-il, «quand vous voyagez en avion, rassurez-vous,  le pilote a envie de revenir ».

Commandant aujourd’hui, il ne compte pas s’arrêter-là. Le jeune homme ambitionne obtenir à l’avenir le grade d’instructeur de co-pilotes et commandants de bord, puis examinateur et « pourquoi pas occuper une fonction de responsabilité au sein de Air Burkina ».

Avant de quitter le toit de Burkina24, Ben Rachid Ilboudo, qui suscite certainement des envies d’être pilote, chez des jeunes  lâche quelques conseils. «Le métier de pilote de ligne, c’est une rigueur qui est installée dans les avions par les procédures. Hormis cela, c’est une rigueur personnelle à suivre constamment », révèle-t-il.

Les conséquences du non-respect de cette rigueur ?  Le jeune pilote répond : « Par exemple,  si ton taux de glycémie est au-delà de la norme, facilement tu peux te faire arrêter pour un mois, deux mois,  voire perdre ton aptitude médicale et par conséquent, ta licence de pilote ». Alors, à bon pilote…

Revelyn SOME

Burkina24

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4 commentaires

  1. mon frère, Jete posais la question en février lorsque nous sommes rencontrés si tu n’étais pas passé CDB et ta réponse était vague mais avec un grain. d’espoir. Je te savais compétent et capable de devancer certains aînés comme on dit souvent. Ne regarde pas ton âge ni ceux avec qui tu as apris le métier mais voit plutôt la sûreté et la sécurité. Le professionnalisme, Ce n’est plus à démontrer. Quand j’ai apris ton passage comme CDB, j’étais très content pour toi et pour tout 2J. Bonne chance dans ta nouvelle-ancienne carrière .

  2. *AAH OUI FORMIDABLE MON FRERE.CONTINUE TON REVE LE TOUT PUISSANT CONTINUERA A T’ACCOMPAGNER*

  3. Ah oui bon vent à lui. Cette formation n’est pas permis à n’importe qui. Son fut un douanier.

  4. Il n’y a pas une erreur ce n’est pas plutôt 2400h et 450h

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