Procès putsch manqué : Des OSC exigent « rigueur et transparence »
Des organisations de la société civile ont manifesté dans la matinée du 27 avril 2018 leur insatisfaction quant au déroulement du procès tant attendu du putsch manqué de septembre 2015 impliquant le Général Gilbert Diendéré et 83 autres.
Deux mois après l’ouverture du procès du putsch manqué de septembre 2015, « l’on assiste plutôt à des querelles de procédures à n’en pas finir, ponctuées de suspensions, de reports et autres déports comme si l’on voulait en rajouter à la peine des familles endeuillées», cite Chrisogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP).
C’est sur cette note qu’a commencé la conférence de presse organisée par des organisations de la société civile parmi lesquelles on peut citer le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples(MBDHP) , l’Association des Blessés du Coup d’Etat du 16 Septembre 2015 (ABCE 16) et l’Union des Familles des Martyrs de l’Insurrection Populaire (UFMIP).
Insatisfaites de l’évolution du procès du putsch manqué de de septembre 2015, ces organisations ont tenu à manifester leur mécontentement et à exiger à ce que le procès « soit conduit à son terme, avec rigueur et transparence, et que toute personne impliquée soit entendue ».
Le CDP impliqué dans les manifestations lors du procès ?
Paul Ouangrawa de l’Association des blessés du coup d’Etat manqué, exprime sa frustration. De son avis, « il y a une organisation du côté de la défense, du CDP [ex parti au pouvoir] qui a payé des gens, les trimbaler dans des cars pour remplir la salle ».
Il explique : « nous sommes des blessés, il y a eu des morts. Mais ce coup d’Etat a marqué tout le monde. Il est inconcevable que des gens qui soient morts, soient blessés et des accusés arrivent dans la salle et on se met à les applaudir ».
« Nous, on a toujours gardé notre sang-froid. Mais nous interpellons les responsables de la justice militaire d’user de tout leur pouvoir pour interdire ce genre de manifestations dans la salle. Ça fait mal. Nous attirons leur attention pour qu’il n’y ait pas de dérapage dans la salle un jour », a-t-il insisté
« Diendéré a la chance de passer à la barre »
Quant à Victor Pouahoulaba, représentant des familles des victimes du putsch manqué, il appelle à ce que le procès ne connaisse plus de report.
«Avant, il n’y avait pas de jugement au Burkina. Aujourd’hui, le peuple ne tue pas ses enfants, il les corrige. Voilà pourquoi Diendéré a la chance de passer à la barre et maintenant il est en train de citer des témoins», s’indigne-t-il.
Rappelons que le procès est prévu reprendre le 9 mai 2018.
Priscille Jinette BANSE (Stagiaire)
Burkina 24
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Vivement que ce procès aboutit! Pour éviter que le justice populaire prend le relais