Santé au Burkina : Les examens de sang pourront se faire sans rupture
L’hématologie peut être définie comme l’étude du sang et de ses pathologies. Elle englobe entre autres les examens du taux d’hémoglobine, du taux hématocrite, du taux de plaquettes pour les perfusions sanguines. L’Etat burkinabè et le leader mondial japonais en hématologie, SYSMEX Europe, ont conclu un protocole d’accord en 2017. Si tout se passe comme prévu, bientôt, l’on ne devrait plus parler de rupture au niveau des tests d’hématologie pour les patients burkinabè.
Le ministère de la santé a signé en juin 2017 un protocole d’accord avec SYSMEX Europe pour la fourniture d’équipements de laboratoire. Il s’agit en particulier de la fourniture en machines particulières appelées automates d’hématologie. SYSMEX est considéré comme le leader mondial en étude du sang et de ses pathologies.
C’est donc en quête des meilleurs standards sur le plan international que le Burkina Faso a opté pour SYSMEX. Ce qui a abouti à la mise en place de 16 équipements d’hématologie sur l’ensemble des structures de santé publiques du pays. En plus de la livraison des équipements biomédicaux, il y a la fourniture des réactifs et de tous les intrants nécessaires à la réalisation des tests d’hématologie.
« Dans le package qui est offert, nous avons prévu la formation de tous les utilisateurs. Nous avons déjà formé 501 personnes à l’utilisation. Il reste tous les prescripteurs, tous les agents de maintenance. Cela est un processus continu qui va permettre de former l’ensemble des parties prenantes », a expliqué Yves Traoré, Représentant de SYSMEX Burkina Faso.
Pour que le Burkina devienne le Japon de l’Afrique…
Le Professeur d’hymnologie a ajouté que l’Etat burkinabè s’est engagé à acheter 1.200.000 tests. Chaque test subventionné coûtant 1.925 francs CFA, le total s’élève à environ 2 milliards 300.000 FCFA. « Sinon, normalement, un test d’hématologie réalisé dans une structure sanitaire au Burkina Faso coûte entre 4.000 et 4.500 FCFA. C’est autant de gagner pour nos parents et pour le ministère de la santé », s’est-il réjoui.
« L’accouchement de ce projet, poursuit M. Traoré, a été difficile, mais le bébé est très gros ». Pour l’Ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Tamotsu Ikezaki, les sillons sont tracés pour « que le Burkina Faso devienne le Japon de l’Afrique ». Il a annoncé des rencontres avec des investisseurs japonais dans le but est de les attirer vers le « Pays des Hommes intègres ».
A l’occasion du lancement des activités de SYSMEX Partec Burkina Faso au titre de l’année fiscale, ce 8 mai 2018 à Ouagadougou, des responsables du ministère de la santé étaient également présents. « Ce protocole d’accord avec SYSMEX durera trois ans. Mais nous avons un comité de suivi qui va suivre le projet sur un ou deux ans. A la fin du projet pilote, nous allons voir ce qu’il faille faire, voir s’il faut reconduire le projet par exemple », a indiqué Dr Gounabo Eliane, Conseiller technique.
Il s’agit, selon elle, d’une nouvelle donne au Burkina Faso où dans tous les centres de santé (CMA, CM, CHR et CHU), il ne devrait plus y avoir un test d’hématologie qui n’est pas fait. Tous les tests seront faits et indiqués à l’heure, dit-elle. « Et nous ne devrons plus parler de rupture au niveau des tests d’hématologie pour les patients », a-t-elle fait comprendre.
Noufou KINDO
Burkina 24
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