Opérationnalisation du G5 Sahel : « Le fuseau centre déjà certifié »

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Ils sont dans le même espace géographique mais pour se retrouver, certains sont amenés à faire des détours, des escales. Ces complications n’ont pas eu raison de la sixième session du conseil des ministres de la défense des cinq Etats du G5 Sahel à Ouagadougou au Burkina Faso. En attendant que les pays qui ont annoncé leur soutien financier pour l’opérationnalisation du G5 Sahel et un « mandat robuste » onusien, avec « le fuseau centre certifié », l’état-major de la force conjointe s’apprête à lancer l’assaut contre les terroristes.

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Les ministres de la défense des Etats du G5 Sahel et les chefs d’états-majors généraux sont réunis à Ouagadougou pour s’assurer de la pleine opérationnalisation de la force conjointe. Tiéna Coulibaly du Mali a « fait du chemin en changeant de vol au moins pour une fois pour être à Ouagadougou malgré la proximité de nos deux capitales ».

Parcours de combattant similaire pour Mamadou Batia Diallo de la Mauritanie qui a « dû faire des correspondances pour arriver à Ouagadougou ». Malgré que « Nouakchott n’est pas si loin » de la capitale burkinabè. Ce sont autant de difficultés rencontrées par ces deux hôtes de Jean Claude Bouda, ministre de la défense du Burkina Faso pour la tenue de la sixième session du conseil de défense et de sécurité du G5 Sahel.

Finalement avec le général de corps d’armée Ibrahim Said Mahamat, représentant le ministre délégué à la présidence de la république chargé de la défense nationale du Tchad et et Mamane Sambo Sidikou, secrétaire permanent du G5 Sahel, tous se sont retrouvés ensemble à Ouagadougou autour de Kalla Mountari, ministre de la défense du Niger, président en exercice du conseil des ministres de l’espace.

« Le combat que nous menons au-delà des aspects militaires qui sont aujourd’hui les plus visibles, c’est aussi de développer entre nos deux pays, ces voies de communication qui permettront à nos populations de se déplacer plus facilement et de faire l’économie de temps de voyage », relèvera le ministre burkinabè de la défense.

S’ils ont bravé ces obstacles, a laissé entendre Kalla Mountari, c’est parce que « confrontés à des menaces sécuritaires constantes », ils n’entendent pas abandonner car déterminés à « fixer un nouveau cap pour le renforcement du dispositif de défense » de l’organisation et « à assurer son positionnement stratégique » sur le plan national, régional et international.

Donner « à la force conjointe G5 Sahel, un mandat robuste »

A l’attente d’« un mandat (onusien) robuste »

Dans le cadre de son opérationnalisation, le G5 Sahel peut compter sur la force française Barkhane et celle onusienne de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Selon les termes du président en exercice du conseil des ministres de l’espace, la présence de ces « partenaires stratégiques » qui s’inscrit dans le cadre de la solidarité internationale a donné « un éclat particulier » aux échanges.

En raison de « la situation sécuritaire critique qui prévaut dans l’espace », caricature Kalla Mountari,  les chefs d’états-majors généraux et les directeurs généraux des polices nationales du G5 Sahel se sont investis pour cerner dans toute sa complexité et dans sa portée décisive les perspectives de la pleine opérationnalisation de la force initialement prévue pour fin mars 2018.

Le rapport de la sixième session du conseil des ministres a été lu par le général de Brigade Mohamed Znagui Sid Ahmed Ely de la Mauritanie, expert défense et sécurité du G5. Il ressort que des ministres ont pris acte de mise en place des troupes. « Le fuseau centre (comprenant l’espace malien, burkinabè et nigérien) ayant déjà été certifié », d’autres ont le commandement de la force d’entreprendre sans délais la certification des fuseaux Est et Ouest.

L’engagement de chacun des cinq Etats à débourser la somme de 10 millions d’euros n’est pas suffisant pour la « pleine » opérationnalisation de la force. D’où l’appel « au décaissement dans les meilleurs délais des fonds promis » par les partenaires afin d’accélérer le processus d’opérationnalisation de la force.

Le G5 Sahel a déjà obtenu l’aval de l’ONU. Cela n’est visiblement pas suffisant. Du conseil de sécurité des Nations Unies, les ministres de la défense de l’espace G5 attendent qu’il donne « à la force conjointe G5 Sahel, un mandat robuste qui lui confère la légitimité dont elle a besoin » en plus du financement nécessaire à la réalisation de sa mission. Une mission qui a déjà « accusé un retard léger ».

Les chefs d’états-majors généraux lors de la clôture de la rencontre de la sixième session de Ouagadougou

Décompte                                                           

L’Arabie Saoudite avec ses intentions de financement de 100 millions de dollars US et les Emirats Arabes Unis 30 millions de dollars sont en tête des intentions de financement du G5 Sahel devant les USA (60 millions de dollars dont la moitié dans le cadre bilatérale pour le Burkina), l’Union européenne (50 millions d’euros) et la France (5 millions d’euros).

Les armées burkinabè, maliennes, mauritaniennes, nigériennes et tchadiennes peuvent compter sur des appuis en provenance du continent, notamment du Rwanda et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). « La force est soutenue par des pays africains tel que le Rwanda qui vient de contribuer à la force du G5 Sahel pour un million de dollars, par l’UEMOA qui vient d’annoncer sa contribution », a rapporté le ministre nigérien de la défense.

Avec le fuseau centre certifié par les experts comme étant « apte à être envoyé au combat », Kalla Mountari estime qu’« aujourd’hui, la force G5 Sahel est prête à aller sur le front pour combattre le terrorisme ». Pour ce qui est du déclenchement des opérations, les ministres laissent « cette décision qui est purement militaire aux chefs militaires.» 

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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